Algérie

L'aile ou la cuisse, l'offre et la demande '



Entre autres explications à la flambée des prix du poulet, celle-ci, époustouflante de paradoxe : les viandes blanches coûtent plus cher parce que la... demande a baissé ! Une faiblesse de la demande qu'on a expliquée par la crise sanitaire qui a annulé quasiment l'ensemble des commandes des grands ensembles publics et privés, comme les cantines, les hôtels et restaurants... Mais en concédant que la demande soit en baisse en raison de la pandémie et/ou tous autres facteurs, les prix auraient plutôt baissé ' De toute façon, c'est celle-là, la loi du marché, dite de l'offre et de la demande. Il suffit de s'y arrêter un moment pour se rendre compte que c'est aussi une question de bon sens et que, parfois, on n'a pas vraiment besoin d'aller chercher les explications savantes pour comprendre ce qui se passe autour de nous. C'est d'ailleurs tellement « élémentaire » que les Algériens ordinaires ont intégré la « chose » dans le fond... ordinaire. À tel point que c'est dans cette théorie qu'ils envisagent parfois de puiser le moyen de faire pression pour faire aboutir leur colère. Enfin, quand ils s'y mettent, ce qui leur arrive rarement sur des questions et avec les méthodes du genre. Ne les voilà-t-ils pas déjà en train de susurrer une grève de la consommation du poulet pour faire revenir les prix dans des dimensions plus humaines ' Et du coup, consacrer la loi du marché dans son expression la plus simple ' Problème, ceux qui nous « expliquent » connaissent aussi la « musique » et nous ne sommes pas encore au bout de leur argumentaire. Soyons plus patients alors et écoutons-les jusqu'à la fin : la baisse de la demande ? essentiellement celle émanant de structures publiques ? a eu raison de nombre de producteurs qui ont, du coup, mis la clé sous le paillasson ! L'un dans l'autre, cette défection a engendré une baisse de... l'offre qui a entraîné la flambée des prix ! On a compris, pas besoin de nous faire un dessin. Il y a des « producteurs » qui ne produisent que parce qu'ils ont un... marché assuré ! Le marché ayant rencontré des « imprévus », il n'y a aucune raison de s'aventurer dans l'activité régulière qui ne nourrit pas ? en tout cas pas assez à leur goût et celui de meurs partenaires ? son homme ! L'essentiel de l'explication est donc là. Mais on peut toujours y ajouter quelques raisons... ordinaires. Les prix du maïs et du soja qui aurait doublé pour le premier et triplé pour le second, la Chine qui a raflé la moitié de la production mondiale... on peut même y ajouter l'approche du Ramadhan, pour la route. En attendant, des producteurs providentiels seraient en train de préparer des... poussins qui équilibreraient le marché dès la deuxième semaine du mois de jeûne. Le bonheur, quoi.S. L.


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