L'Aigle noir s'envole pour un deuxième titre ES Sétif

Après un passage à vide qui a failli remettre en cause les efforts et les sacrifices consentis durant toute la saison, le onze sétifien refait surface au bon moment.
L'éclatante victoire (4-1), obtenue face à une vaillante formation kabyle qui s'est déplacée à Sétif pour contrer le leader et respecter l'éthique, tombe non seulement au bon moment mais permet aux Noir et Blanc de prendre option pour conserver leur titre. Réalisé par une équipe amoindrie par les absences de bon nombre de cadres et pas des moindres, le dernier succès permet aux protégés de Velud de voir l'avenir immédiat avec optimisme et penser désormais à la 6e étoile. Les Ententistes, qui devaient passer l'écueil kabyle rien que pour rebondir et rassurer leurs milliers de fans, remontent finalement la pente. Malgré les innombrables embûches rencontrées ces dernières semaines, les partenaires de l'inamovible Farouk Belkaïd, qui retrouve une seconde jeunesse, ont puisé dans leurs ressources physiques et mentales pour renouer avec les succès et prendre leurs distances sur leurs poursuivants immédiats. L'état d'esprit d'un groupe bien encadré par ces vieux briscards de Benchadi et Belkaïd, deux véritables leaders, est pour beaucoup dans l'embellie des Noir et Blanc qui réalisent un parcours presque parfait.
Dépourvus d'un budget conséquent, les Ententistes, qui se débattent dans d'inextricables problèmes financiers, cassent, le moins qu'on puisse dire, la baraque. Caracolant en tête du classement avec 58 points, l'Aigle noir, avec18 victoires dont 14 à domicile où il a fait le plein, est un cas d'école. D'autant plus que les hommes de Velud, qui ont inscrit la bagatelle de 54 buts en 28 rounds, et ce, pour 24 encaissés, ne sont seulement pas des «stars», mais des jeunes joueurs faisant partie d'un collectif formé en début de saison. Cette dernière a été, faut-il le rappeler, marquée par moult problèmes. L'Entente qui a connu, pour la deuxième année consécutive, une saignée à l'issue de la dernière saison ponctuée par un doublé historique, démontre que les «noms» percevant des sommes astronomiques n'ont jamais formé des onze avides de nouvelles conquêtes. Le travail réalisé par Hubert Velud, qui n'a pas été aidé par les blessures, les suspensions, le safari africain et les problèmes financiers qui ont été mis entre parenthèses par les partenaires de Delhoum, donne ses fruits et égaye Aïn El Fouara qui prépare, déjà, la grande et traditionnelle fête que seule l'Entente, qui ressuscite son légendaire second souffle, est en mesure de l'offrir à une vieille cité humant le foot'