Algérie

L'AIEA et l'Iran reprennent leurs laborieuses discussions



Après plus de deux mois d'interruption, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a repris vendredi ses discussions avec l'Iran dont elle veut obtenir un accord sur un plus grand accès à certains sites jugés suspects.
Les attentes concernant cette réunion sont plus que modestes, après les cuisants échecs des précédentes rencontres depuis le début de l'année. En mai, le directeur général de l'agence, Yukiya Amano, avait fait le déplacement en Iran et annoncé à son retour la signature prochaine d'un accord, qui n'a jamais eu lieu. Echaudé, le Japonais a fait savoir dès mercredi qu'il n'était pas «optimiste» quant à l'issue de la réunion de ce jour, qui se tient à la représentation iranienne auprès de l'AIEA à Vienne. Le chef des inspecteurs, Herman Nackaerts, s'est lui aussi montré réservé vendredi. L'agence «veut obtenir un accord sur une approche structurée visant à résoudre toutes les questions en suspens» relatives au programme nucléaire iranien, s'est-il borné à répéter aux journalistes. L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a pour sa part comme à son habitude exprimé son optimisme. «Nous attendons des progrès lors de cette réunion», a-t-il dit. «Le fait que nous continuons ces discussions avec l'agence indique que nous sommes déterminés à arriver à une issue positive (...)», a-t-il ajouté lors de son arrivée à la représentation. L'enjeu pour l'agence est de vérifier tous les points soulevés dans son sévère rapport de novembre, où, pour la première fois en plus de huit ans d'enquête sur l'Iran, elle présentait des éléments indiquant que le pays avait travaillé à la mise au point de l'arme atomique avant 2003, et peut-être ensuite. «Nous allons demander aux Iraniens où ils en sont dans leurs réponses à nos requêtes concernant l'accès à (la base militaire de) Parchin (...)», évoquée dans ce rapport, a souligné Herman Nackaerts. L'agence insiste depuis des mois pour obtenir l'accès à cette base près de Téhéran, où elle soupçonne l'Iran d'avoir procédé à des tests d'explosion conventionnelle applicable au nucléaire. Le chef de l'AIEA avait dit craindre que les autorités fassent disparaître toute trace suspecte sur les lieux. Les Occidentaux et Israël accusent la République islamique de mener clandestinement, sous couvert d'un programme nucléaire civil, des activités visant à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément formellement. Les tensions entre l'Etat hébreu et l'Iran sont restées vives ces dernières semaines et les débats autour d'une frappe militaire d'Israël contre son ennemi juré ont redoublé.


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