Intervenant à l'occasion de la première table ronde ministérielle organisée lundi 6 septembre par l'Opep sur l'énergie, le climat et le développement durable, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a appelé au développement d'un cadre stratégique pour l'engagement des pays industrialisés à "aider financièrement les pays en développement à s'adapter au changement climatique", à en atténuer les effets et à réaliser une croissance à faible intensité de carbone.Il est évident que le défi principal est de réaliser la transition vers une économie décarbonée sûre et viable de façon à permettre le développement durable de tous les pays. Néanmoins, relever ce défi pose un ensemble complexe de questions, tant que les pays industrialisés restent frileux quant à leurs engagements à aider les pays en développement à aller de l'avant dans la bonne direction en matière de climat.
Arkab a souligné que l'Algérie considère que les principes "d'équité, de responsabilité commune mais différenciée, de capacité respective et de circonstances nationales doivent être pleinement respectés dans les actions climatiques et dans la mise en ?uvre de l'Accord de Paris sur le climat".
De même, il a affirmé que l'Algérie a toujours adhéré "aux conventions et accords internationaux portant sur l'environnement, le climat et le développement durable", ajoutant que "le soutien financier climatique est indispensable pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique".
Il est utile de rappeler que le gouvernement s'est engagé dans son plan d'action à apporter sa "contribution à l'effort global de réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment à travers une transition énergétique dont les piliers sont l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables". Il estime que la dimension relative à "la transition énergétique vers les énergies nouvelles et renouvelables vise à atteindre la croissance verte".
S'exprimant en sa qualité de président en exercice du Conseil des ministres de l'organisation africaine des producteurs de pétrole (Appo), Mohamed Arkab a, par ailleurs, indiqué que "l'Afrique subissait, bien plus que le reste du monde, les effets adverses des changements climatiques qui ont pris de l'ampleur ces dernières années".
Il a également souligné que "ces événements climatiques occupent de manière permanente la scène internationale et que face à ces bouleversements, la réaction doit être mondiale pour adopter des mesures destinées à atténuer les facteurs qui influent directement ou indirectement sur le climat".
Le ministre a, en outre, relevé que "de nombreux pays membres de l'Appo dépendent fortement des revenus du pétrole et du gaz pour financer leur développement économique et social". Et d'expliquer que "l'exploitation, la production et la commercialisation du potentiel important en pétrole et en gaz de l'Afrique nécessitent une expertise, une technologie et un financement qui restent encore fortement dépendants des acteurs extracontinentaux".
Cette dépendance dure depuis trop longtemps et plusieurs pays africains n'arrivent pas à s'en défaire.
Youcef SALAMI
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Posté Le : 08/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef SALAMI
Source : www.liberte-algerie.com