Algérie

l'agriculture perd des milliers d'hectares de terres fertiles Plan de développement et de l'aménagement urbain (PDAU)



Coup dur pour l'agriculture oranaise. Malgré ses 500 000 quintaux de céréales en moyenne, Oran jette l'éponge pour s'orienter vers la politique industrielle.
Deux nouvelles zones industrielles seront créées incessamment à Béthioua et Oued Tlélat pour offrir des assiettes à des dizaines de PME/PMI ainsi que l'extension des zones d'activités existantes. De leur côté, les projets de milliers de logements seront érigés sur des terres agricoles après l'extension des PDAU (Plan de développement et de l'aménagement urbain) des communes de la wilaya. Du coup, des EAC, EAI et des terres agricoles privées seront urbanisées au détriment de l'agriculture où des milliards de dinars ont été injectés dans le cadre des différents programmes de l'Etat (PNDRA, FNDRA, GCA') sans résultats probants. «Les fellahs expropriés devront changer d'activité», se désole un exploitant d'une EAI.
D'autre part, le nouveau marché de gros d'El Kerma accueille, désormais, des produits agricoles des différentes wilayas du pays. Mascara, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent sont les principaux fournisseurs des Oranais. «Nous leur vendrons des voitures «Symbol» dans une année», ironise un marchand de fruits et légumes oranais. Face au besoin d'assiettes, les pouvoirs publics ont mis à mal la DSA (Direction des services agricoles) qui n'a pu défendre ses terres agricoles qui se rétrécissent de jour en jour. «Que faire face à des projets d'utilité publique ou stratégique de l'Etat '», s'interroge un cadre qui assiste impuissant à la dilapidation des terres agricoles au profit des extensions et de la politique dite industrielle.
L'écologie, le cadre de vie, les produits bio sont des dossiers qui, tôt ou tard, referont surface dans le cadre d'une meilleure qualité de vie. «Toujours, industrialisation rime avec pollution. Les pouvoirs publics doivent être très vigilants», avertit un universitaire.


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