Algérie

L'agriculture à la traîne



L'agriculture à la traîne
La croissance du secteur agricole est passée de 6,3% durant les trois premiers mois de 2015 contre 4,8% pour la même période en 2016.Le secteur des hydrocarbures continue à porter à bout de bras l'économie nationale. Le rapport et les chiffres rendus publics hier par l'Office national des statistiques en attestent. Bien qu'il soit profondément impacté par la dégringolade des prix du pétrole, de la baisse de ses exportations, qui se sont traduites par une réduction sensible de ses revenus, il n'en demeure pas moins son maillon fort. Et les choses ne semblent pas aller aussi mal que cela, bien qu'il faille tout de même relativiser ce signe qui le met dans le vert. «La croissance du secteur des hydrocarbures, elle, a été positive en s'établissant à 3,2% en 2016 (contre -1,9% durant la même période de l'année précédente) grâce à la progression des activités de raffinage et de liquéfaction», souligne le rapport de l'Office national des statistiques répercuté par une dépêche de l'APS datée du 25 juillet 2016. Le taux de croissance global au premier trimestre de l'année en cours s'est quant à lui élevé à 3,6%. Il se situe cependant loin des prévisions de la loi de finances 2016 qui table sur une croissance du Produit intérieur brut de l'ordre de 4,6%. Quels sont les facteurs qui ont joué en défaveur de cet objectif' Le secteur hors hydrocarbures et celui de l'agriculture l'ont indéniablement tiré vers le bas. «La croissance hors hydrocarbures s'est située à 3,8% au 1er trimestre 2016 alors qu'elle était de 5,1% au même trimestre 2015, tandis que le PIB hors agriculture a augmenté de 3,5% sur les trois premiers mois de l'année en cours», précise le document de l'ONS qui souligne que «par secteur d'activité, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une croissance de 4,8% contre 6,3% au 1er trimestre 2015, un ralentissement qui s'explique essentiellement par les conditions pluviométriques défavorables». Une nouvelle tout de même. «Des améliorations du PIB industriel sont constatées notamment dans les filières chimie et plastique, textiles, cuirs, bois, liège, papier et les mines et carrières.» notent les rédacteurs du document de l'office qui signalent l'essoufflement du secteur de l'industrie. «Le PIB industriel a quelque peu marqué le pas avec une croissance de 5% entre les deux périodes de comparaison alors qu'il avait connu une hausse de 6,1% au 1er trimestre 2015 en comparaison avec le même trimestre de 2014», font -ils remarquer. Des chiffres mi-figue mi-raisin qui renseignent sur la morosité de la conjoncture économique actuelle que pourraient davantage assombrir des cours de l'or noir qui semblent en perdition. qui ont déjà enchaîné deux semaines de baisse. Hier vers 11h30, heure algérienne le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre se négociait autour des 45,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, enregistrant ainsi un recul de 30 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance qui a baissé de 31 cents s'échangeait à 43,88 dollars. Pourquoi le baril déprime-t-il' «Alors que la nouvelle semaine d'échanges commence, le Brent ne se négocie qu'à peine au-dessus du plus bas en deux mois et demi qu'il a enregistré vendredi», tombant alors à 45,17 dollars le baril, expliquaient les experts du second groupe bancaire allemand, Commerzbank.«Les craintes au sujet de l'état fragile de l'économie mondiale ainsi que la nature excédentaire du marché pétrolier sont les raisons expliquant la mauvaise performance des prix» depuis le 18 juillet, ajoutait Tamas Varga, analyste chez PVM. Une conjoncture qui indique que l'année 2016 sera bien indécise et que la bonne santé économique de l'Algérie dépendra de la résurgence du baril.


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