L'agresseur présumé du médecin résident sous les verrous

Les éléments de la sûreté de wilaya de Constantine ont procédé, mercredidernier, à l'arrestation de l'agresseur présumé d'un médecin résident du centrehospitalo-universitaire docteur Benbadis, en début de semaine dernière, luicausant une grave blessure à la cuisse.  Selon les informations que nousavons pu recueillir, les policiers ayant déclenché une enquête ont réussi àtrouver la piste de l'agresseur du médecin résident et l'ont localisé mercredidans la matinée à l'intérieur du cimetière juif qui se trouve sur les hauteursde la cité Emir Abdelkader pas loin du CHU Benbadis à proximité duquel a eulieu l'agression. Il s'agit d'un jeune âgé de 21 ans, qui, selon les servicesde la sûreté, n'est pas à sa première action du genre. L'agresseur lors de soninterrogatoire par les policiers reconnaîtra avoir agressé le médecin résidentà proximité de son lieu d'habitation, c'est-à-dire la cité des 243 logementssur les hauteurs du CHU Benbadis. Le mis en cause révélera encore au policieravoir été l'agresseur, quelque temps plus tôt, d'une femme médecin résidente,habitant la même cité. Lors d'une confrontation, la victime hospitalisée au CHUa reconnu formellement son agresseur. Ce dernier lors d'une autre confrontationsera également reconnu par sa seconde victime. Celle-ci racontera aux policiersque son agresseur l'avait accostée, au moment où les lieux étaient déserts etlui mit le couteau à la gorge en lui intimant l'ordre de vider son sac à main.Il s'enfuira avec une somme de 7.000 DA et un portable. Rappelons que le 16avril, lors de la visite présidentielle, l'ensemble des médecins résidents duCHU, habitant la cité des 243 logements, ont observé un sit-in à l'intérieur dela structure hospitalière pour poser le problème de l'insécurité que connaîtleur résidence. Ils profitèrent du passage du président Abdelaziz Bouteflika àproximité du CHU pour brandir des banderoles, dans l'intention d'attirerl'attention de l'illustre hôte de la ville des ponts. Mais vite les policiersconfisquèrent ces banderoles.  Ce qui n'empêcha pas les médecinsrésidents d'interpeller le ministre d'Etat ministre de l'Intérieur et desCollectivités locales Nouredine Yazid Zerhouni, le ministre de l'Enseignementsupérieur et de la recherche scientifique Rachid Haraoubia et le ministre del'Habitat Mohamed Nadir Hmimid qui accompagnaient le président de laRépublique, ce lundi. Ils signalèrent à ces derniers l'insécurité dans laquelleils vivent en soulignant qu'il ne se passait pas une semaine sans qu'un médecinrésident ne soit agressé par arme blanche. Ils exigeaient que leur cité soitentourée d'une clôture et dotée d'un poste de police conformément,disaient-ils, au cahier des charges établi pour la construction des bâtiments.Les trois ministres promirent aux contestataires de prendre en charge leproblème.