L'agence Standard and Poor's dégrade les banques françaises

« Les banques françaises attaquées après S&P » titre Les Echos, journal des milieux d'affaires, après la décision, annoncée jeudi, par l'agence de notation Standard & Poor's, d'abaisser la note de plusieurs banques françaises, dont BNP Paribas, les jugeant de plus en plus exposées à un risque de récession prolongée de la zone euro. Un très « mauvais signal » estiment des spécialistes.
Standard and Poor's (SP) a abaissé jeudi d'un cran la note de BNP Paribas de "AA-" à "A+", et a placé sous perspective négative d'autres établissements comme BPCE, Crédit agricole, Société générale et Crédit mutuel parmi les grands établissements français. L'agence de notation dit avoir pris ces mesures en raison de la dégradation de la conjoncture en France. BNP Paribas n'est pas la seule à avoir été décalée. La Banque Solfea, filiale du groupe énergétique GDF Suez, a été dégradée de "A" à "A+" et Cofidis, filiale de crédit à la consommation du Crédit mutuel, de "A-" à "BBB+". L'agence de notation a placé sous perspective négative ' ce qui veut dire que la note pourrait être abaissée à moyen terme - La Banque postale, Allianz Banque, Crédit foncier et communal d'Alsace-Lorraine, Exane et Socram Banque, Société générale, BPCE, Crédit agricole , Crédit Mutuel, et RCI Banque, filiale de Renault. Moody's a de son coté abaissé sa note sur le Crédit Immobilier de France à Baa2, contre Baa1. La banque est à la recherche d'un repreneur. Pour S&P, les risques économiques ont augmenté pour les banques française qui sont exposées « davantage aux effets d'une récession plus affirmée en zone euro".
BNP reste la banque française la mieux notée
De manière plus globale, S&P, considère que la France n'est plus dans une phase d'expansion économique, ce qui devrait entraîner une stabilisation du volume des prêts et une croissance économique "proche de zéro" en 2013 et 2014. « Cette dégradation de la BNP et la mise sous surveillance négative des autres majors françaises (crédit agricole et société générale notamment) traduit l'inquiétude des analystes quant aux capacités de résistance des banques de l'hexagone en cas de crise de marché sur la dette souveraine espagnole et italienne » indique un financier algérien à Maghreb Emergent. Selon lui, la concentration de l'exposition des banques françaises sur la zone euro (espagne, Italie, Belgique...) est perçue négativement par les opérateurs du marché. Mais, ajoute-t-il, ces opérateurs « observent cependant que malgré sa dégradation la BNP reste la banque française la mieux notée.
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