Algérie

L'Agence nationale de greffe d'organes sera installée «la semaine prochaine» Une carte pour les donneurs



L'Agence nationale de greffe d'organes sera installée «la semaine prochaine»                                    Une carte pour les donneurs
L'Agence nationale de greffe d'organes, officiellement désignée par l'abréviation GAN, sera installée «la semaine prochaine». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, en visite de travail dans la wilaya de Aïn Témouchent, assure que «la directrice (de l'agence) a déjà été désignée. Et que la GAN sera dotée de comités scientifique et de bioéthique». Selon les propos recueillis par l'APS, le ministre explique que l'Agence sera dotée d'une banque de données et d'une autre d'organes, et se chargera de réguler la gestion du don d'organes. «Chaque donneur disposera d'une carte de don de greffe qu'il signera de son vivant. En cas de mort encéphalique, ses organes seront utilisés pour sauver un patient», développe M. Ould Abbès, tout en soulignant la possibilité de recourir à «l'acceptation de la famille en cas de mort brusque d'une personne pour prélever ses organes», rapporte encore l'APS. La GAN, établissement public à caractère administratif, a été créé par le décret exécutif n° 12-167 du 5 avril 2012. Dans le texte législatif, il est dit que l'Agence est chargée, en matière de transplantation et de greffe d'organes, de tissus et de cellules du corps humain (entre autres), d'enregistrer les patients en attente de transplantation et de greffe ; assurer la gestion des registres nationaux du consentement et du refus des prélèvements d'organes, tissus et cellules ; assurer la gestion du registre national d'attribution des greffons prélevés ; élaborer et proposer les règles de répartition et d'attribution des greffons ainsi que de promouvoir le don et le prélèvement d'organes, de tissus et de cellules auprès des professionnels de santé et du grand public. Sur ce dernier point, l'opinion publique reste, par manque d'informations, de sensibilisation ou pour des raisons culturelles, très peu sensible à la démarche. Lors de la célébration de la Journée mondiale de la promotion du don d'organes (le 17 octobre 2011), le Pr Tahar Rayan, président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (Sandt), affirmait que seule une famille sur dix acceptait de donner les organes d'un de ses proches. En 26 ans, 99% des greffes ont été réalisées grâce aux donneurs apparentés, huit seulement par des donneurs décédés, soutenait-il. Selon le Pr Rayan, le prélèvement sur donneur décédé représente un rapport de 7 sur 1 000 greffes. Malgré les déclarations des imams rendant licite l'opération de don d'organes après le décès, la société reste frileuse, d'où la nécessité d'engager une véritable campagne de sensibilisation au niveau des structures de santé. Les chiffres avancés font état de près de 16 000 insuffisants rénaux, dont 7 000 en attente de greffe.Sur un autre registre, le ministre de la Santé a annoncé la pose de la première pierre du projet de pôle biotechnologique algéro-américain «courant juillet». «La cérémonie est prévue au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et se déroulera en présence du recteur de la première université au monde, celle de Harvard», a-t-il précisé.
S. A.


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