Algérie

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année



L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année

Dans son rapport trimestriel sur le marché du gaz, publié hier mardi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année.
«La demande de gaz devrait encore augmenter en 2025, principalement grâce à la croissance rapide des marchés asiatiques «, indique l'AIE, l'agence de l'énergie de l'OCDE basée à Paris.  Soulignant que dans le même temps, l'équilibre gazier mondial reste fragile, l'offre demeurant serrée et les tensions géopolitiques continuant d'alimenter la volatilité des prix.
La consommation mondiale de gaz naturel, a poursuivi la même source a atteint un record historique en 2024, et devrait continuer d'augmenter en 2025, portée, selon l'AIE, par un marché asiatique en pleine croissance, et par les événements climatiques extrêmes dus au réchauffement climatique.
«En 2024 le monde en a consommé 115 milliards de m3 de plus qu'en 2023, un record historique. Cette hausse de 2,8% est supérieure au taux de croissance moyen des années 2010 à 2020, autour de 2%», note l'AIE qui avait, au mois d'octobre dernier, évalué la consommation mondiale de gaz à 4.200 milliards de m3 pour 2024.
Selon les premières estimations, a ajouté la même source, le gaz a couvert environ 40% de l'augmentation de la demande énergétique mondiale, une part supérieure à tout autre combustible.
«Le gaz continue de remplacer le pétrole et les produits pétroliers dans divers secteurs, tels que le transport routier longue distance et le secteur de la production électrique», observe l'AIE. Faisant remarquer que la combustion du gaz entraîne moins de rejets de CO2 que celles du charbon et du pétrole.
Et de relever que si l'arrêt du transit du gaz russe par l'Ukraine le 1er janvier 2025 ne devrait pas constituer un risque imminent pour la sécurité de l'approvisionnement de l'Union européenne, il pourrait accroître les besoins d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) de l'UE et resserrer les fondamentaux du marché cette année.
«Ce gaz, sous forme liquide acheminé via des navires méthaniers, est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser depuis le début de la crise en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest dans des gazoducs terrestres», note encore l'AIE dans son rapport trimestriel sur le marché du gaz.
Faisant cas d'un recul de 18 % en 2024 des importations européennes de GNL, l'AIE indique que les Etats-Unis conservent leur place de premier fournisseur pour l'Europe. Malgré, note encore la même source, une baisse de la demande de 18%, suivis de la Russie dont les apports de ce gaz liquide vers l'Europe, principalement acheminés depuis le méga-champ sibérien de Yamal LNG, ont au contraire augmenté de 17%. Alors que la Belgique, la France et l'Espagne représentaient pour 85% des importations totales de GNL de l'Europe en provenance de Russie en 2024.
Dans un rapport publié le 3 octobre dernier, l'AIE a indiqué que la consommation mondiale de gaz connait une forte hausse en 2024 mais la croissance limitée de l'offre de GNL et les tensions géopolitiques rendent la sécurité d'approvisionnement plus délicate. «Au cours des 3 premiers trimestres de l'année 2024, la consommation mondiale de gaz a augmenté de 2,8% par rapport à la même période en 2023, en hausse par rapport à la croissance annuelle mondiale qui était de 2 % par an entre 2000 et 2010», note la même source. Rabah Mokhtari




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