Algérie

L'Agence et la cellule de veille du médicament pointées du doigt


La pénurie de médicaments, un vrai casse-tête pour le ministère de la Santé. Malgré l'Agence et la cellule de veille mises en place, le problème perdure depuis des années. Plusieurs propositions ont été faites, pour y remédier, mais en vain.Pire, le président du Syndicat des pharmaciens M. Messaoud Belambri accuse l'Agence et la cellule de veille d'être derrière la pénurie des médicaments. S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officines a indiqué qu'en dépit de la présence d'organismes chargés de gérer la pénurie de médicament, doublée d'un Comité de concertation, le problème persiste. L'Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, a déclaré que cette cellule de veille, «censée être un organe d'urgence», M. Messaoud Belambri considère qu'elle «n'a pas travaillé de la manière qu'il fallait». Dans le même contexte l'hôte de la Radio s'interroge si cette cellule «dispose de suffisamment de moyens pour fonctionner de manière efficace afin de pouvoir régler la crise du médicament».
Rappelant que ces ruptures «ne datent pas d'aujourd'hui», il note que les raisons à l'origine de cet état de fait ont été maintes fois identifiées, dont celle, dit-il, relative à la signature des programmes d'importation des produits de soins, effectuée, cette année encore, de «manière tardive» et repoussant d'autant les délais de réception de ces derniers. Il a signalé que «la crise touche également plusieurs autres médicaments produits localement, soit en raison de l'abandon de leur fabrication par des entreprises publiques et privées ou bien par suite d'une insuffisante production». «C'est le cas d'antibiotiques, d'anti-inflammatoires et de vitamines injectables, «indispensables» a t-il souligné. Pour rappel, une enveloppe de quelque 2 milliards d'euros a été déployée pour financer les importations de soins. Il s'interroge si elle est suffisante. D'un autre coté, il s'interroge également de savoir si les importateurs «ont honoré les programmes d'importation en quantité et en qualité pour lesquels ils se sont engagés». Pour lui, tous ces facteurs ont enduit à cette situation qui est à l'origine des tensions et autres ruptures affectant pas moins de 70 produits élaborés localement et 80 autres importés.
Pour mettre un terme à la pénurie de médicaments, le Dr Belambri estime indispensable de revoir tous les outils de suivi de cette filière, tout comme ceux relatifs à l'organisation d'une meilleure distribution. Il relève, par ailleurs, qu'il existe quelque 600 grossistes-distributeurs du médicament en Algérie, contre seulement quatre à dix dans des pays développés, avec lesquels, souligne-t-il, les pharmaciens éprouvent des difficultés à travailler, en raison du problème d'indisponibilité de traitements. Concernant «les produits cabas», l'Invité de la Rédaction avertit les concernées sur cette pratique qui existe. «Si on veut lutter contre les produits cabas et le marché informel du médicament, il faut travailler à ce que les produits soit disponible», a-t-il répondu à ce propos.
Ajoutant que «oui, cette pratique existe à usage personnel à travers des amis des membres de la famille pour une grande nécessité ? Mais quand cela rentre dans le cadre de réseau organisé, là, il faut lutter contre la contrebande», a-t-il alerté. Selon la même source, les contrebandes organisées «ne font pas la distinction entre les médicaments de qualité, le vrai et le faut médicament ou bien le respect de la chaîne de froid. Il s'agit d'une vraie contrebande de filière organisée qui ne touche pas que l'Algérie». «La meilleure sécurité qu'on peut instaurer est d'assurer la disponibilité des médicaments pour sécuriser notre marché», a-t-il conclu.
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