L'agence BDL de Zéralda a déjà connu un incendie en 2006 !

La police a conclu à une seule cause : les courts-circuits.Les incendies se répètent d'une manière récurrente ces derniers mois, touchant le plus souvent les archives d'établissements publics très sensibles. L'Hôtel des Monnaies, la Grande Poste en 2012, et mercredi dernier l'agence de la Banque de développement local (BDL) à Zéralda, ou encore vendredi dernier le service de chirurgie infantile de l'hôpital Mustapha. La série noire se poursuit avec à chaque fois d'importants dégâts.La Protection civile a signalé que les incendies du week-end ont ravagé les salles d'archives entreposées dans les sous-sols des deux établissements. Aucune victime humaine n'a toutefois été déplorée. Au CHU Mustapha, où deux personnes avaient été incommodées par la fumée, des enfants ont été évacués par les pompiers qui ont pu éviter le pire à cette partie de l'hôpital qui a bénéficié d'une importante opération de restauration. Aucun système anti-incendie ne s'est déclenché pour éviter les dégâts au sous-sol, où le service des archives a été partiellement touché. Ce qui ne manquera pas éventuellement d'intriguer les enquêteurs qui se sont rendus à l'agence de Zéralda, c'est qu'un incendie s'est déjà produit au même endroit en 2006.«Un incendie similaire s'est produit en 2006 au sous-sol de cette même agence où sont toujours entreposées des archives», nous affirme notre source qui a requis l'anonymat. Les responsables de la banque publique auraient-ils négligé de prendre les mesures de sécurité qui s'imposent alors que l'agence a déjà connu un fait similaire ' Plusieurs agences bancaires publiques de la périphérie sont l'objet d'enquêtes sur des détournements de deniers publics, nous signale-t-on, ce qui inciterait des parties à vouloir effacer des traces compromettantes.Une seule explication est toutefois donnée après tous les incendies ayant touché ces derniers mois des établissements publics très sensibles, tels que les banques. Le rapport des enquêteurs de la police met en cause les courts-circuits qui sont à l'origine des deux incendies survenus à la Grande Poste d'Alger, en décembre 2012, et à l'Hôtel des Monnaies de la Banque Centrale (Hussein Dey), en août 2012.«Les enquêtes menées soigneusement par les services de la police judiciaire d'Alger-centre ont démontré, sans équivoque, que des courts-circuits sont à l'origine de l'incendie survenu en décembre 2012 à la Grande Poste d'Alger et celui de l'Hôtel des Monnaies de la Banque centrale, en août 2012», a affirmé en novembre 2013 le commissaire de police judiciaire de la sûreté d'Alger-centre, Ahmed Nacer Benacer, au cours d'un point de presse animé conjointement avec le commissaire de la police judiciaire d'Alger-est, portant sur le bilan des activités de la sûreté d'Alger-centre.Selon l'officier cité par l'APS, les dossiers d'enquête des deux incendies «ont été ficelés» et «transmis» par les services de la police judiciaire d'Alger-centre au parquet de Sidi M'hamed. Aucune intention criminelle n'est mise au jour par les limiers de la DGSN, qui n'arrivent toutefois pas à convaincre une opinion publique étonnée de la récurrence de ces incendies qui provoquent la destruction des archives.