Algérie

L'AGEA défendra l'abrogation du 87 bis



L'AGEA défendra l'abrogation du 87 bis
Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), Mouloud Kheloufi, a annoncé hier, lors d'un point de presse organisé au siège de l'association à Alger, que son organisation défendra l'abrogation de l'article 87 bis relatif aux relations de travail.«Nous allons défendre mordicus la suppression pure et simple de cet article hérité de l'ère du FMI, dans les années 1980, car il est temps qu'on laisse les salaires libres», a indiqué M. Kheloufi. L'article en question, sur la base duquel sont calculés les salaires de base des travailleurs, fait l'objet depuis quelque temps, faut-il rappeler, d'une polémique entre les tenants de son abrogation, comme c'est le cas de l'UGTA, et les partisans d'une modification qui ne doit pas avoir, selon eux, une grande incidence sur le SNMG, comme le défend le gouvernement. Selon le président de l'AGEA, les salaires pratiqués dans le secteur du BTPH sont, aujourd'hui, nettement supérieurs à beaucoup de ceux d'autres professions puisqu'«un simple man?uvre perçoit pas moins de 1000 DA par jour ouvrable». L'abrogation de l'article 87 bis n'est pas aujourd'hui une option du goût du gouvernement, ce dernier craignant une dérive salariale et voudrait, en conséquence, y apporter des modifications pour éviter une augmentation générale de la masse salariale, notamment dans le secteur public.Le président de l'AGEA a indiqué, par ailleurs, que l'un des principaux points que son organisation évoquera lors de la prochaine tripartite concernera «la publication de plusieurs textes d'application pour le code des marchés publics» et «l'allègement des procédures administratives qui empêchent aujourd'hui le paiement rapide des entreprises et le recouvrement à temps de leurs dus».S'agissant des dernières Assises nationales du BTPH organisées dimanche dernier à Alger, M. Kheloufi a indiqué que «les recommandations approuvées par les entreprises participantes seront transmises dans un document, aujourd'hui, à la chefferie du gouvernement et à la Présidence».Les travaux des Assises du BTPH avaient débouché, rappelons-le, sur une série de propositions concernant plusieurs volets, notamment ceux liés à l'industrialisation du bâtiment et de la promotion immobilière, au financement et à la fiscalité, à la mise à niveau des entreprises du BTPH, à l'investissement et au partenariat dans le secteur. Concernant ce point, l'AGEA appelle les pouvoirs publics à «privilégier le partenariat national pour les grands projets et à imposer aux entreprises étrangères, à travers le cahier des charges, l'obligation de prendre un partenaire algérien (et non un sous-traitant) pour les lots accessibles à la taille et la capacité de la PME algérienne». L'AGEA voudrait également rendre obligatoire, à travers une réglementation, la concrétisation d'une société mixte après trois années d'exercice dans le cadre d'un groupement entre une entreprise nationale et un partenaire étranger.




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