Algérie - A la une

L'âge du peu Point Zéro : les autres articles



C'était plus ou moins à prévoir. L'année est passée rapidement, le deuxième millénaire aussi, l'âge féodal, de pierre, du fer, du bronze, l'époque des dieux, des fées et des trolls aussi. Staline est mort, Franco, Pinochet, Bokassa, Kim Il-sung également, même si ce dernier a laissé un fils pour gérer l'empire, tout comme d'autres ont laissé leurs frères ou leurs cousins. Mais pour ce début 2013, les autorités algériennes n'ont pas encore compris dans quelle époque elles vivaient, ou du moins pas celle où vit leur société.
Sans attendre les résultats de promesses ou les promesses de résultats, le 2 janvier dernier, l'Etat algérien, avec son monopole de la violence, a arrêté Tahar Belabès et cinq autres chômeurs suite à une manifestation organisée à Ouargla. Par le processus classique, ils seront présentés au tribunal de la région sous le jugement de fonctionnaires télécommandés, probablement pour être condamnés encore une fois à de la prison avec sursis pour attroupement non autorisé. Mais pourquoi ' Parce que s'il est éthiquement inacceptable d'arrêter des chômeurs parce qu'ils réclament du travail et une juste répartition des ressources, particulièrement dans le Sud, matrice financière du régime, il faut accepter l'idée que les dirigeants de 2013, à l'image de ceux de 2012, ne sont pas dans l'éthique, ils peuvent réprimer des chômeurs même s'ils ne peuvent leur fournir du travail, tout comme ils peuvent condamner un castor parce qu'il a mangé un arbre, ce qui est dans sa nature.
Yacine Zaïd, autre militant du désert malmené lui aussi, rappelait la dure équation des zones déshéritées ; la vache est dans le Sud mais les mamelles sont au Nord. On tète et on aspire, mais personne ne sait encore qui est le b'uf. Un troupeau, miroir de l'attroupement interdit, une bête unique qui utilise le viol comme arme de destruction massive ou une invention fantasmatique de veaux '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)