Algérie

L'Afrique risque un ralentissement des flux de capitaux si la crise gagne l'Asie (M. Atingi-Ego)



L'Afrique risque un ralentissement des flux de capitaux si la crise gagne l'Asie (M. Atingi-Ego)
Le continent africain risque de connaître un ralentissement des flux de capitaux si la crise économique mondiale gagne les économies des pays émergents de l'Asie, a indiqué mercredi un expert du FMI, Michael Atingi-Ego, lors du symposium des banques centrales d'Afrique qui se tient à Alger.
Selon cet expert, un nouvel affaiblissement de l'économie mondiale, et une éventualité d'un ralentissement des économies dans les pays émergents d'Asie se traduiraient par un repli de l'investissement, et des envois de fonds vers l'Afrique, a-t-il indiqué lors d'une session de ce symposium, consacrée à l'entrée des capitaux en Afrique et à la viabilité de la balance des payements.
Une éventualité pareille pèserait très probablement sur la croissance des pays africains, a-t-il ajouté lors de cette session animée avec les gouverneurs des banques centrales de Sierra Leonne, de la Libye et de la république de Guinée.
"La grande incertitude qui serait créée et la volatilité qui s'en suivrait pourraient provoquer des renversements rapides des flux de capitaux et partant menacer davantage la position extérieure de diverses économies", a-t-il dit.
Les flux de capitaux sont généralement bénéfiques aux pays d'accueil mais ils peuvent aussi nuire à leur stabilité macroéconomique en cas d'interruption soudaine de ces fonds, selon lui.
M. Atingi-Ego a expliqué qu'un scénario pareil pourrait entraîner des perturbations économiques qui se traduiraient par une forte dépréciation de la monnaie, de graves déséquilibres de la balance des payements.
De 2000 à 2011, les entrées nettes de capitaux privés en Afrique représentent en valeur annuelle moyenne moins d'un dixième de celles enregistrés dans d'autres pays émergents et en développement.
Durant cette période, l'Afrique a drainé en moyenne annuelle 30,7 milliards de dollars d'investissements directs étranger. Ces flux restent modestes en valeur mais dépassent en pourcentage du Pib ceux dirigés vers d'autres pays émergents et en développement, selon les chiffres du FMI, fournis par ce responsable.
Pour les transferts officiels (dons officiels) vers le continent, ils se sont élevés à 9 milliards de dollars en moyenne annuelle, dont 7% sont allés aux pays d'Afrique subsaharienne.


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