Algérie

L?Afrique, la grande victime des pirates


L?augmentation du nombre d?actes de piraterie dans la zone ouest de l?océan Indien préoccupe les organisations internationales, et tout particulièrement les agences des Nations unies. L?Organisation maritime internationale (OMI/IMO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) avaient appelé à une action internationale concertée et coordonnée pour résoudre le problème de la piraterie qui menace les bateaux au large de la Somalie. Près de 80% de l?aide alimentaire à la Somalie est acheminée par la mer, mais en raison de la piraterie, la disponibilité des bateaux transportant la nourriture a été diminuée de moitié. Plus de 924 000 personnes ont reçu en 2007 des vivres du PAM en Somalie, principalement dans le sud et dans le centre du pays. Le BMI recommande ainsi aux navires de rester à une distance minimum de 200 miles nautiques des côtes somaliennes. En termes quantitatifs, la situation est encore plus grave au Nigeria, où 19 incidents ont été signalés depuis le début de l?année. Au moins 15 navires ont été pris d?assaut par les pirates qui ont kidnappé 40 marins. Selon le BMI, « ces attaques semblent être organisées par quelques groupes locaux, affirmant que leurs actions ont des buts politiques ». Dans une première phase, les pirates nigérians attaquaient surtout les navires de ravitaillement des plateformes pétrolières. Mais selon le BMI, ils « ont commencé à attaquer des pétroliers pendant des opérations cruciales, ce qui représente un risque accru de morts et de dégâts énormes pour l?environnement ». L?autre menace que fait peser la piraterie en Afrique est liée à la sécurité alimentaire. 50% des ressources halieutiques sont pillées chaque année, l?équivalent de 4 millions de tonnes de poissons, par les pirates, avaient dénoncé les 22 pays africains riverains de l?océan Atlantique réunis à Abidjan en juillet 2007. Pour faire face à ces pillages, les ministres africains ont adopté un projet de surveillance satellitaire devant se « réaliser par étapes d?ici 2012 ». La société française Collection localisation satellitaire (CLS, spécialisée dans la surveillance satellitaire des grands espaces) basée à Toulouse (sud-ouest), va mettre en place ce projet pour un coût de 20 millions d?euros dont le financement devrait être en partie fourni par l?Union européenne (UE).
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