Algérie

L'Afrique festive, du Panaf' au Fesman



Après le Festival panafricain qui s'est tenu à Alger du 5 au 20 juillet, les regards se tournent vers le Sénégal où un autre grand festival se fait attendre, le Festival mondial des arts nègres (Fesman) dont la date ne cesse d'être reportée. La troisième édition du Fesman, projetée il y a deux ans et prévue du 1er au 14 décembre 2009, a encore été reportée par le gouvernement sénégalais. Le manque de moyens et de structures serait la raison de ces multiples ajournements.Depuis l'élection d'un président noir à la tête des Etats-Unis, et sa récente visite en Afrique subsaharienne, le challenge est de taille et le pays place la barre très haut, il a besoin de plus de temps pour accueillir le festival dans les meilleures conditions possibles « l'échec n'honore pas le Sénégal, le peuple sénégalais mérite mieux qu'un Festival au succès approximatif » a déclaré Abdoulaye Wade, le président sénégalais.Lancée à Dakar en 1966, la première édition du Fesman était un événement grandiose sous l'égide du poète et président Léopold Sédar Senghor, la seconde édition s'est tenue dix ans après, en 1977, à Lagos. Quant au Fesman III, il peine à voir le jour.Un communiqué du conseil des ministres a officiellement déclaré le quatrième report du Festival mondial des arts nègres, « Le report était nécessaire, parce qu'on sentait que le comité d'organisation n'avait pas conscience de l'ampleur de la tâche », a affirmé Modou Mamoune Faye, journaliste culturel au journal sénégalais Le Soleil.Le festival avait déjà été reporté en 2007 et deux fois en 2008 et concernant ce dernier report annoncé, aucune date n'a encore été retenue pour l'événement, le communiqué précise que la date sera fixée d'un commun accord avec le Brésil récemment intégré dans l'organisation du Fesman.Le budget du festival avoisine les 30,5 millions d'euros, mais le gouvernement sénégalais estime cette somme insuffisante et projette de voter un budget plus conséquent car le chef de l'Etat sénégalais tient à en faire le plus grand événement culturel du continent. Abdoulaye Wade tend à égaler sinon à surpasser le succès de la première édition du festival chapeautée par Léopold Sédar Senghor et le poète de la négritude Aimé Césaire.Certains pensent qu'il serait plus raisonnable de réduire les coûts en ces temps de crise « inviter 200.000 personnes, c'est trop. Il faut revoir nos ambitions à la baisse et réduire le nombre d'invités à 5.000 personnes » estime Modou Mamoune Faye. D'autant plus que des travaux importants ont été entamés dans ce sens, un nouveau théâtre national de 1800 places est en pleine construction, d'une valeur de 21,3 millions d'euros il est entièrement financé par la Chine.Un monument des plus onéreux, celui de la « Renaissance africaine » se veut le symbole du festival est édifié sur une colline de Dakar qui donne sur l'océan. Une commande du président sénégalais qui veut un monument plus haut que la statue de la Liberté de New York, il est édifié par une société nord-coréenne et devrait être livré en novembre.Face aux différentes difficultés que rencontre le comité d'organisation du Fesman, Massamba Mbaye, président de l'association de la presse culturelle du Sénégal, déplore le manque d'implication des Etats africains « Le Fesman est incertain, il n'y a pas de mobilisation africaine autour de l'événement ».http://www.fesman2009.com/


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)