Algérie

L'Afrique face à la menace terroriste



L'Afrique face à la menace terroriste
La menace terroriste est plus que jamais pesante sur le continent africain. Pis, elle se répand dangereusement. C'est l'avertissement lancé par les participants à la dixième réunion des points focaux du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert) qui s'est ouverte hier au siège du ministère des Affaires étrangères. Le nouveau directeur du Caert, le lieutenant-colonel Gbevolo-Lartey, a mis l'accent, dans son discours d'ouverture, sur la nécessité d'apporter une réponse efficiente à la menace terroriste.Tout en insistant sur l'indispensable coopération interafricaine pour garantir la stabilité des pays, il estimera que le Caert devrait être plus efficace. Pour ce faire, il comptera sur la contribution de tous les pays afin de l'alimenter continuellement en informations indispensables pour son bon fonctionnement. Le directeur du Caert, tout en martelant que rien ne saurait justifier le terrorisme, insiste sur le travail de mobilisation et de sensibilisation à accomplir en vue de combattre l'extrémisme. Par ailleurs, il reconnaîtra que la situation en Libye est un sujet d'inquiétude et fait l'objet d'une attention particulière de la part du Caert. Lui succédant, Smaïl Chergui, le commissaire de l'Union africaine à la paix et à la sécurité, a dressé un tableau alarmant de la menace terroriste. Il affirme que la réunion du Caert intervient dans un contexte de la persistance de la menace terroriste.Rien que pour 2016, l'on compte 1.651 attaques terroristes ayant causé la mort de 14.868 personnes. Pour Chergui, la majeure partie des victimes se trouve en Afrique. Plus précis, il évoquera les menaces provenant des shebab en Somalie, des groupes dissidents de Daech et évoquera les quelque 2.000 terroristes fuyant l'Irak, via le Yémen, pour rejoindre la Somalie. A ceux-là s'ajoutent les terroristes activant en Libye et qui pourraient rejoindre le Sahel.Après avoir rappelé le lien existant entre le terrorisme et le grand banditisme, notamment celui lié aux trafics de drogue et d'armes, Chergui mettra l'accent sur la nature transnationale du terrorisme, qui exige une coopération internationale pour le combattre, notamment à travers l'échange d'informations et de renseignements. Il estime, par ailleurs, que le combat contre le terrorisme devient un peu plus complexe dans la mesure où il est indispensable de maîtriser la cybercriminalité, l'un des points forts des groupes terroristes. Enfin, l'orateur appellera les pays membres à soutenir les efforts du Niger, qui fait face à une sérieuse menace terroriste, de même pour le Burkina Faso et le Mali. Prenant la parole à l'ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Hassan Rabhi, a rappelé que l'Algérie, grâce à son combat contre le terrorisme et ses immenses sacrifices, s'engage pleinement aux côtés des pays africains en vue d'éradiquer ce phénomène. Tout en estimant que la lutte antiterroriste gagnerait à s'adapter aux nouvelles donnes pour mieux combattre ce phénomène, il estimera que malgré les efforts consentis par les pays africains, la menace persiste et son rayon d'action s'élargit.Rabhi invite ses partenaires africains à éviter que la faiblesse des ressources ne bénéficie aux groupes terroristes, notamment dans la région du Sahel. Tout en faisant remarquer la jonction entre le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogue et d'armes, le blanchiment d'argent et la traite des humains, il réitérera la position de principe de l'Algérie concernant la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste. Celle-ci doit se faire dans le strict respect de l'indépendance et de la souveraineté des pays africains.


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