Algérie

L'Afrique entre guerres et épidémies


L'Afrique entre guerres et épidémies
Comme un malheur n'arrive jamais seul, l'Afrique est confrontée depuis quelques mois, outre les guerres gigognes qui la frappent depuis les indépendances, à moult pandémies que son système sanitaire ne lui permet pas d'en venir à bout. Il en est ainsi du fléau «ebola» qui a reparu depuis quelques mois en Afrique de l'Ouest faisant des centaines de morts. Or, jusqu'à aujourd'hui, il n'existe aucun vaccin pour combattre un virus apparu en 1976 dans l'ex-Zaïre (République démocratique du Congo, RDC). L'Afrique, continent très riche, n'arrive cependant pas à maîtriser son destin, ni à pourvoir au bien-être de ses populations. Certes, du fait des guerres et des diverses pandémies qui la frappent - à l'instar du sida qui fait des ravages en Afrique australe - mais singulièrement du fait de la mal-gouvernance et de la corruption de dirigeants africains dont les fortunes, mal acquises, sont une insulte permanente à leurs peuples. L'argent des dirigeants africains - planqué dans les banques occidentales et/ou paradis fiscaux - jure avec la pauvreté des peuples africains, le manque scandaleux de centres de santé, de médecins dont a besoin une population anémiée et délaissée. A partir de demain et jusqu'au 7 août, une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains seront les invités du président US, Barack Obama. Que vont-ils lui dire' Lui raconter les malheurs de l'Afrique' Lui demander de mieux prendre en compte leur continent' Ce n'est pas là la panacée, d'autant que le président américain, qui recevra globalement les dirigeants africains, n'a pas jugé important, sinon politique, de programmer quelques tête-à-tête. C'est dire le crédit où il tient ses homologues africains. En fait, la question qui se pose est de savoir ce que vont chercher les Africains aux Etats-Unis quand dans leur continent un enfant meurt toutes les trois minutes. L'espérance de vie d'un jeune Africain est l'une des plus basses du monde. Bien sûr, cette hécatombe est explicitée par de nombreuses raisons: les guerres, la faim, les maladies. Cette antienne est mise en avant depuis 60 ans sans qu'elle n'ait eu un quelconque effet sur l'amélioration des conditions de vie en Afrique. Le continent africain, en plus de réunir tous les problèmes qui se posent à la planète, détient également le triste record de la longévité de ses dirigeants. Inaptes à trouver des solutions aux problèmes qui obèrent le développement de leurs pays, les dirigeants africains ne sont cependant pas prêts de quitter le «job» pour laisser place à meilleur qu'eux. Et pour cause! Alors qu'ailleurs dans le monde, la moyenne d'âge des dirigeants varie entre 50 et 55 ans, en Afrique elle se rapproche un peu plus des 80 ans. C'est cela l'Afrique! Et l'on s'étonne que les présidents africains s'accrochent incurablement à leurs fauteuils, malgré les torts qu'ils induisent pour leurs pays et à leurs peuples respectifs. En fait, le développement du continent africain est médiocre, sans rapport avec ses moyens intrinsèques qui sont importants. Avec comme résultat, une plongée sans frein dans la pauvreté - en contraste avec la fortune de ses dirigeants - une concentration de toutes les endémies - à l'instar du sida et du virus «ebola» - une accumulation de guerres sans issue qui détruisent les assises socio-ethniques de nombreux peuples africains. L'image est sans doute cruelle, mais elle est expressive de la réalité du continent africain en cette 14e année du troisième millénaire, une soixantaine d'années après les indépendances et un an avant la fin des OMD (programmes onusiens: Objectifs du millénaire pour le développement qui devaient éradiquer la pauvreté). Or, ce qui est encore sain en Afrique est accaparé par les nouveaux prédateurs économiques internationaux qui ont fait mains basse sur les richesses agricoles, gazières, pétrolières. Comme si ce n'était pas suffisant, l'Afrique est aussi devenue la poubelle de l'Occident pour ce qui concerne les déchets dangereux, déchets nucléaires notamment, en infraction avec la convention de Bâle (1989) sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets, singulièrement ceux issus des centrales nucléaires. Et n'évoquons pas les dégâts que causent à l'Afrique, la famine, les dérèglements climatiques - dont les pays industriels sont les premiers responsables - mais dont l'Afrique en paye le prix fort. Faut-il ajouter à ces maux le fait que ces pays pauvres investissent des milliards de dollars dans l'achat d'armes de guerre pour des conflits fratricides, comptant sur l'aide internationale pour nourrir leurs peuples' Qui dira un requiem pour l'Afrique'


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