Algérie

L'Afrique doit améliorer la gouvernance des ressources naturelles pour accélérer sa transformation économique



L'Afrique doit améliorer la gouvernance des ressources naturelles pour accélérer sa transformation économique
Le 8e Forum pour le développement de l'Afrique a pris fin jeudi soir à Addis-Abeba avec des recommandations appelant les gouvernements africains à améliorer la gouvernance des ressources naturelles pour accélérer la transformation économique du continent.
Après trois jours de débats sur le thème général : gestion et mobilisation des ressources naturelles au service du développement de l'Afrique, les participants au forum ont recommandé aux gouvernements africains de saisir la conjoncture actuelle pour faire des ressources naturelles le "véritable" levier de transformation économique et sociale du continent.
Le forum a axé ses travaux sur les ressources minérales, forestières, halieutiques et le foncier en mettant en exergue les avantages comparatifs, dont dispose l'Afrique pour tirer pleinement parti de ses ressources.
L'intérêt que portent les investisseurs au continent et l'envolée des prix des matières premières constituent une opportunité pour accélérer la sortie du sous-développement, pour peu que cette occasion soit correctement exploitée et gérée.
Ainsi, concernant les ressources minérales, les participants ont suggéré aux Etats africains de réformer leurs politiques minières, industrielles et commerciales, de renforcer l'appropriation et le contrôle dans le secteur, d'accroître les recettes fiscales et de stopper la fuite des capitaux.
Les pays africains doivent également "embrasser le principe de la transparence et de la responsabilité prônée par la vision africaine des mines et l'initiative pour la transparence dans l'industrie extractive".
Ils doivent aussi "s'investir de toute urgence dans la recherche de solutions aux problèmes de capacités institutionnelles et humaines qui se posent sur tout le long de la chaîne de valeur minière".
Concernant le foncier, les participants recommandent aux gouvernements africains d'établir un audit sur les terres disponibles et d'examiner les modèles innovants et inclusifs des investissements à grande échelle en prenant en compte les besoins des communautés notamment en matière de sécurité alimentaire.
Ils leur recommandent aussi de renforcer les droits fonciers en particulier ceux relevant du droit coutumier qui régit la plus grande partie du patrimoine foncier africain.
Pour les ressources halieutiques, les participants ont tiré la sonnette d'alarme sur la pêche illicite qui fait perdre au continent 629 millions de dollars annuellement et qu'il faudrait "prendre très au sérieux", s'accordent à dire les intervenants à ce forum.
En outre, un appel a été lancé aux pays du continent afin d'appliquer les actions prioritaires, décidées auparavant notamment le plan d'action du Nepad sur les pêches en Afrique et d'améliorer significativement la gouvernance du secteur des pêches.
Considérant les richesses en forêts de l'Afrique et les défis à relever en termes d'exploitation, les participants ont recommandé le renforcement des capacités humaines et techniques et la promotion des échanges interafricains. Toujours dans ce domaine, les gouvernements africains sont appelés à améliorer la valeur ajoutée dans les forêts, en décourageant l'exportation de produits brut et en investissant dans la transformation de ces produits dans le continent.
Enfin, les centaines de participants à ce forum biennal ont souligné l'importance de la société civile dans la mise en 'uvre de ces recommandations.


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