Algérie

L'Afrique de l'Est déclassera bientôt la "vielle garde" gazière nord-africain (Ernst & Young)


L'Afrique de l'Est déclassera bientôt la
L'avenir du gaz africain est à l'est du continent, affirme un récent rapport d'Ernst & Young intitulé « Gaz naturel en Afrique : Les frontières de l'âge d'or ». Si la production dans les pays gaziers d'Afrique du Nord demeure faible, le Mozambique et la Tanzanie possèdent l'énorme atout de leurs gisements considérables découverts en mer.
« Vieille garde » du continent dans le secteur du gaz naturel, l'Egypte, la Libye, l'Algérie et le Nigeria ont été identifiés comme détenant des gisements importants dans un rapport d'Ernst & Young intitulé « Gaz naturel en Afrique : Les frontières de l'âge d'or » publié lors de la Semaine du Pétrole et du Gaz en Afrique. Il précise, toutefois, que « la production de gaz est nettement plus faible dans ces pays ».
Le document rappelle que l'Algérie a longtemps été un acteur majeur sur les marchés mondiaux du gaz et a toujours été le deuxième plus grand fournisseur de gaz à l'Europe. Elle est considérée comme un marché « raisonnablement ouvert et mature pour l'exploration et la production pétrolière et gazière ».
Selon le rapport, les deux autres pays gaziers d'Afrique du Nord, la Libye et l'Egypte, auront du mal, du moins dans le court terme, à restaurer la stabilité politique et à parvenir à faire accepter le nouvel ordre politique : « L'Egypte en particulier est confrontée à une transition politique incertaine face à d'intenses pressions sociales. Le nouveau gouvernement est confronté à d'assez sombres perspectives économiques et pourrait être soumis à une pression importante pour modifier les régimes fiscaux du secteur pétrolier et gazier. »
Aussi bien l'Egypte que la Libye, explique le document, seront confrontés au défi d'offrir des incitations suffisantes pour attirer les investissements étrangers, et en tout état de cause, les pays d'Afrique du Nord auront du mal à démanteler les subventions actuelles des hydrocarbures. « L'expansion de la capacité d'exportation du GNL et des exportations de gaz en général semble peu probable » sans nouvelles découvertes importantes.
L'Afrique de l'Est voué à un grand avenir énergétique
Le rapport d'Ernst & Young souligne l'évolution rapide du secteur africain du gaz naturel et le fait que la croissance de ce secteur « s'est concentrée sur l'Afrique de l'Ouest » ces derniers temps, notamment avec « la découverte d'énormes ressources gazières suite au boom de l'exploration pétrolière en eaux profondes », avec en tête le Nigeria et l'Angola : « Etant donné que la croissance du secteur gazier se poursuivra en Afrique de l'Ouest alors que la pratique de la torchère diminue et que l'infrastructure locale destinée à l'exploitation du gaz se développe, l'Afrique de l'Est représente le grand avenir du gaz africain grâce aux gisements considérables découverts en mer, en particulier au large du Mozambique et de la Tanzanie ».
Le potentiel de gaz pour l'Afrique est confronté à bien des risques mais les opportunités qu'il implique « sont énormes et les enjeux et les risques peuvent être abordés et atténués. », soutient Elias Punpong, le responsable du secteur Pétrole & Gaz en Afrique d'Ernst & Young. « Alors que les classements des risques en Afrique sont assez élevés dans l'ensemble, la « tendance à risque » s'améliore pour de nombreux pays », explique-t-il.
Le rapport indique que l'accélération de l'activité exploration et production ouvre des opportunités pour le segment des services de champ pétrolier, pas uniquement pour les grands acteurs internationaux, mais également pour les sociétés locales et régionales qui peuvent apporter une contribution aux chaînes d'approvisionnement et à l'infrastructure de support associée en amont.
La construction des infrastructures pourrait également englober des installations d'exportation colossales, comme dans le cas du gaz naturel liquéfié (GNL) mais aussi des projets de moindre envergure comme les pipelines et les réseaux de distribution du gaz pour répondre à la demande locale/régionale en gaz domestique : « Le développement ou l'expansion associée d'une demande en gaz domestique pourrait également ouvrir des perspectives commerciales majeures dans les secteurs de la production d'électricité, de l'industrie et même des transports. En effet, la plupart des efforts de réduction des torchères sont liés aux projets d'utilisation du gaz domestique. »
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