Algérie

L'Afrique change de cap


La transition énergétique, les changements climatiques et l'assèchement des sources de financements inquiètent les pays producteurs de pétrole d'Afrique. Décidés à accorder leurs violons en perspective de la réunion décisive de la COP27, les pays africains producteurs de pétrole iront à Sharm El Cheïkh, en Egypte en rangs serrés. C'est, du moins, l'une des grandes résolutions consensuelles à laquelle a abouti cette 43ème session ordinaire du Conseil des ministres de l'Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo), tenue en visioconférence. Face aux bouleversements de la géopolitique mondiale, l'Afrique s'oriente vers une nouvelle stratégie de travail et d'action, en vue de se prémunir des effets pervers de cette crise mondiale. Mais pas que. Les pays africains, dont l'Algérie, sont parvenus à la conviction qu'une stratégie nouvelle doit être échafaudée, afin de parer au plus urgent, à savoir agir dans la complémentarité et opter pour l'autosuffisance afro-africaine. Pour ce faire, les ressources du continent noir doivent être mutualisées et capitalisées, à travers une stratégie exhaustive et innovante. «L'Afrique doit chercher en son sein l'expertise, la technologie, le financement et les marchés pour ses ressources énergétiques» lit-on dans le communiqué sanctionnant cette session ordinaire. La séance de visioconférence ministérielle a permis aux membres de l'Appo d'identifier «les défis imminents auxquels l'industrie pétrolière et gazière sera confrontée en Afrique, étant donné que les financiers internationaux retirent leurs financements de l'industrie pétrolière et gazière». Cette question est d'autant plus primordiale, qu'il s'agit d'assurer le développement de l'industrie gazière et pétrolière sur le continent, à l'ère des grandes mutations et des perturbations géopolitiques planétaires, dues notamment au conflit en Ukraine. D'où cette décision du Conseil des ministres africains de «rechercher sur le continent des ressources afin de réunir les capitaux nécessaires pour continuer à financer l'industrie pétrolière et gazière», note le communiqué paru sur le site du ministère algérien de l'Energie et des Mines. Dans ce cadre, il a été souligné la promotion «des initiatives communes en matière de politique et de stratégie de gestion dans tous les domaines de l'industrie pétrolière (amont et aval), en vue de permettre aux pays membres de tirer profit des activités d'exploitation de pétrole», note-t-on encore. En somme, les Africains sont appelés à mettre en place des mécanismes nouveaux, à travers «la promotion de la coordination des politiques et stratégies commerciales des pays membres», «des échanges d'informations, en vue de mieux gérer les ressources non renouvelables et de tirer profit de leur exportation, des revenus équitables ainsi que l'étude des moyens permettant d'apporter une assistance aux pays africains importateurs nets de pétrole en vue de la satisfaction de leurs besoins en énergie». Ainsi, l'Afrique doit revoir sa copie et adapter sa stratégie, conformément aux changements instantanés et subits observés sur la scène mondiale. «L'Afrique devait revoir sa stratégie, car la donne change rapidement», ont convenu les ministres lors de cette deuxième session de l'année 2022. Par ailleurs, les ministres africains, dont Mohamed Arkab, ministre algérien de l'Energie et des Mines, qui ont pris part à cette session ont mis l'accent sur la nécessité de «soutenir les efforts humains visant à lutter contre les dangers du changement climatique». Toutefois, les ministres présents à cette télé-session sont parvenus à la conviction que «la stratégie relative à la transition énergétique à long terme en Afrique», doit être impérativement revue.
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