Algérie

L'Afrique, c'est aussi une opportunité pour l'économie algérienne



L'Afrique, c'est aussi une opportunité pour l'économie algérienne
Grâce à une demande interne et des besoins de plus en plus en hausse, les économies africaines attirent aujourd'hui l'attention des puissants de ce monde. Aucun pays n'a échappé à cet intérêt de plus en plus grandissant. De nombreuses économies, en quête de débouchés, se sont orientées vers le Sud et plus précisément vers le continent africain, qui offre aujourd'hui d'innombrables opportunités d'investissement, mais qui est aussi un marché encore vierge. Pourquoi ce regain d'intérêt pour un continent en développement dont l'instabilité politique semble être l'une de ses caractéristiques principales ' La réponse réside dans les performances macroéconomiques enregistrées par de nombreux pays africains ces dernières années en dépit d'un ralentissement mondial de la croissance et une stagnation de la demande dans les pays occidentaux.L'Afrique enregistre une croissance économique supérieure à la moyenne. En 2014, elle était de 5% voire plus pour certains groupes de pays. Mais en raison de faiblesses structurelles, 50% des exportations africaines sont traitées ailleurs et obtiennent leur valeur en dehors du continent. Les exportations nereprésentent également que 3,5% des exportations mondiales. Selon le rapport «Perspectives économiques en Afrique (PEA)», préparé par la BAD, le Centre de développement de l'Ocde et le Pnud, «la participation de l'Afrique aux chaînes de valeur mondiales se limite à des activités de faible valeur ajoutée, même si le continent est doté d'atouts certains pour progresser et prendre part à des activités à plus forte valeur ajoutée». Le document note qu'en «s'ouvrant aux échanges, en ciblant les marchés régionaux et émergents, en modernisant leursinfrastructures, en encourageant les entreprises locales et en investissant dans l'éducation technique, les pays africains peuvent renforcer leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales». Donc, une orientation économique nouvelle doit voir le jour en vue de permettre un décollage des économies africaines et faire bénéficier leur population.L'Algérie, qui a tourné le dos au Sud sur le plan économique ces dernières décennies, commence à prendre conscience des opportunités qui s'offrentà elle en Afrique, loin des pays industrialisés ou même émergents. Une position qui a commencé a changé depuis quelques années grâce aux différentesinitiatives des entreprises publiques.Le privé étant absent dans les marchés africains pour différentes raisons, internes notamment. Les quelques projets, qui se comptent sur les doigts d'une main, sont restés insignifiants en raison de leur portée économique, mais aussi de l'absence d'appui public.Certes, l'Algérie, et ce n'est un secret pour personne, a déployé les gros moyens pour venir en aide aux pays africains en difficultés, mais malgré sa contribution économique, les résultats escomptés n'ont pas été atteints. Le dernier exemple qui illustre cette situation est celui de l'annulation en 2012 des dettes d'un certain nombre de pays du continent. Des économistes ont même commenté cette décision estimant que le pays aurait pu privilégier la reconversion de cette dette en investissements afin de faire profiter les deux parties.Actuellement, hormis le public représenté par le Groupe pétrolier Sonatrach, les investissements restent faibles d'où l'importance d'une nouvelle stratégie qui devrait d'abord inciter le privé à se lancer dans les affaires en Afrique et, ensuite, accompagner ces entreprises dans leur quête d'investissements et de projets. En d'autres termes, le pays a intérêt à revoir déjà certaines mesures administratives contraignantes pour l'investissement à l'étranger. Il est aussi urgent d'alléger le fardeau bureaucratique qui pèse lourdement sur les entreprises privées. Ce sont là quelques propositions qui reviennent dans le discours du patronat qui revendique, en outre, un changement de mentalités en ce qui concerne l'investissement à l'étranger et le transfert de devises. Les pouvoirs publics commencent néanmoins à prendre au sérieux cette question avec une diplomatie qui commence à prendre à bras le corps la question. Plusieurs chefs d'Etat et dirigeants africains ont séjourné ces derniers mois à Alger pour parler affaires. La conjoncture est, certes, favorable, mais il est temps de passer de la parole aux actes et inciter les entreprises à aller chercher de la croissance en dehors des frontières.S. B.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)