Algérie

L'Afrique a choisi l'Espagne



Le rideau est tombé hier sur le Mondial-2010 avec la consécration de l'Espagne qui succède au palmarès à l'Italie. Une juste récompense pour cette sélection espagnole qui aura fait l'unanimité autour d'elle en remportant pour la première fois de son histoire la Coupe du Monde, la meilleure performance de la Roja remonte à 1950 en terminant au pied du podium. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts avant que cette génération dorée ne reprenne le flambeau en se mettant en évidence lors de la phase finale de l'Euro 2008 en montant sur la première marche du podium. Le label espagnol est bien là avec ce football léché qui a fait le vide derrière lui grâce à des joueurs talentueux. L'Espagne et c'est légitime a terminé hier dimanche un cycle exceptionnel de deux années. Dans l'histoire, seuls les Allemands de l'Ouest en 1972 et 1974 et les Français en 1998 et en 2000 ont réussi à remporter Mondial et Euro (ou l'inverse) dans la foulée. La Roja à l'occasion est rentrée dans ce cercle ultra-fermé.

 Puristes et spécialistes sont tombés sous le charme de cette formation espagnole qui aura développé le meilleur football de cette compétition. Un football qui ressemble comme une goutte d'eau à celui du FC Barcelone. Et ce n'est point une surprise car la philosophie de jeu est la même lorsqu'on compte dans ses rangs six titulaires barcelonais en ajoutant Villa qui vient de s'engager avec le club catalan. De Joachim Löw en passant par Johan Cruyff et d'anciens joueurs et sélectionneurs «cette Espagne est unique et incomparable », ont-ils clamé à l'unisson. Ce dimanche sur la pelouse du Soccer City, l'équipe la plus complète l'aura confirmé.

 Emmené par ces deux cerveaux aux pieds d'orfèvre, à savoir Xavi et Iniesta, la doublette dépositaire du jeu espagnol aura fait sensation. David Villa annonça les hostilités «si nous conservons le ballon comme nous l'avons fait contre l'Allemagne, alors nous allons gagner». L'actuel meilleur buteur du Mondial 2010 aura vu juste puisque son équipe n'a pas dérogé à la règle avec cette possession de ballon qui fut la clé de ce match face à des Bataves contraints de subir dès le coup d'envoi du referee anglais Howard Webb qui vola la vedette en fermant les yeux sur un tacle dangereux de Van Bommel sur Iniesta qui méritait le rouge au lieu du jaune. Les protégés de Del Bosque qui installèrent leur jeu furent néanmoins gênés par l'agressivité des Hollandais avec la complicité d'un arbitre dépassé.

 Toujours est-il que les meilleures occasions durant la première furent espagnoles et signées Sergio Ramos aux 4' et 11', David Villa à la 37'. Pour leur part, les Bataves se signalèrent sur un coup franc de Sneijder à la demi-heure de jeu et Robben à la 45'. En seconde période, la domination espagnole augmenta d'un cran notamment avec l'entrée de Navas à la place de Pedro. Néanmoins ce furent les Néerlandais qui ratèrent l'immanquable par Robben à la 56' avant que Villa à la 69' puis Ramos à la 76' ne lui emboîtent le pas. La rencontre se débloqua dans les prolongations grâce à un but qui vaut son pesant d'or de Iniesta à la 117'. En somme, cette finale inédite a tourné à l'avantage de la meilleure équipe de ce Mondial, l'Espagne qui n'a à aucun moment douté de ses capacités face à une équipe des Pays-Bas qui n'a pu faire mieux que ses devancières en chutant en finale comme ce fut le cas en 1974 et 1978.




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