Face à la menace terroriste qui prend de plus en plus d'ampleur en Afrique, l'urgence d'un front commun s'impose pour vaincre l'arc-en-ciel qui compose les filières tentaculaires du crime international, représentées par l'Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) au Sahel, les Shebabs en Somalie, Boko Haram au Nigéria et Daech (Etat islamique, EI) aux portes de Tripoli, et rêvant de reproduire, en Libye, le Califat en perte de vitesse en Irak et en Syrie. Tel est le credo de l'opération Flintock, organisée depuis 2005 par l'Africom. Des man?uvres militaires, organisées du 8 au 29 février, vont se dérouler dans plusieurs villes sénégalaises dont la capitale Dakar, Thiès (ouest) et Saint Louis (nord). Elles mobilisent près de 1. 700 membres des forces spéciales d'une trentaine de pays d'Afrique, d'Amérique et d'Europe, pour mener le combat qui sera de longue haleine, selon le commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, le général Donald Bolduc. « Ce type de guerre s'inscrit dans le long terme et il n'y a pas de raccourcis. Il faut maintenir le cap et que tout le monde coopère », a-t-il déclaré aux journalistes présents à la cérémonie de lancement de l'exercice annuel Flintock.Face aux capacités d'adaptation du terrorisme sous toutes ses formes, particulièrement en matière de techniques et de tactiques privilégiant les « attaques asymétriques », comme c'est le cas de Boko Haram au Nigéria et dans la région du Lac Tchad, la nécessité d'un « système global équilibré » et d'une « coopération régionale » reste un objectif majeur. « Nous aidons, en termes de partage de renseignement, d'exploitation de sites sensibles, et de formation contre les engins explosifs improvisés, qui est l'un des enseignements les plus recherchés par nos partenaires, parce que c'est ce que l'ennemi utilise principalement », a souligné le général Bolduc. A la faveur de la globalisation de la menace terroriste qui a durement sévi dans des attentats sanglants menés à Bamako (20 novembre) à Syrte (8 janvier), qualifiée fort opportunément de « Raqqa Libyenne », et à Ouagadougou (15 janvier), l'« avertissement aux extrémistes violents », selon l'ambassadeur américain à Dakar, James Zumwalt, bat le rappel d'une stratégie internationale qui donne la part belle à la formation, à la coordination et le lancement des opérations de sécurité frontalière. « La formation la plus importante que nous puissions apporter est de connecter cet entraînement militaire à la police qui, en zone urbaine, doit fournir la première réaction, évaluer la situation, avant l'arrivée d'une unité militaire », selon le général Bolduc. « C'est l'une des choses que Flintock 2016 fait pour la première fois », précisera-t-il. Le fléau se développe dans le continent africain visé, en 2015, par plus de 4 500 attentats commis dans 44 des 54 pays.
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Posté Le : 10/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com