Algérie

L'affront de l'Afrique du Sud à la CPI



L'affront de l'Afrique du Sud à la CPI
L'heure des explications a sonné pour l'Afrique du Sud après l'aller-retour du président soudanais Omar el- Béchir à Johannesburg pour le sommet de l'Union africaine au nez et à la barbe de la Cour pénale internationale (CPI) qui le recherche pour génocide au Darfour.L'heure des explications a sonné pour l'Afrique du Sud après l'aller-retour du président soudanais Omar el- Béchir à Johannesburg pour le sommet de l'Union africaine au nez et à la barbe de la Cour pénale internationale (CPI) qui le recherche pour génocide au Darfour.D'ici la semaine prochaine, le gouvernement va devoir justifier pourquoi le dirigeant soudanais a pu quitter le pays lundi sans encombre ?qui plus est, depuis une base militaire. Le président el-Béchir était pourtant frappé d'une interdiction de sortie du territoire obtenue la veille par une ONG sudafricaine qui avait saisi en urgence les tribunaux.Des médias sur-africains ont fait état de pressions sur les troupes sud-africaines de maintien de la paix présentes au Darfour pour forcer Pretoria à laisser partir leur président. Mais de l'avis de plusieurs analystes, l'Afrique du Sud, poids-lourd économique dont les rouages démocratiques fonctionnent bon gré mal gré, a délibérément choisi de ne pas arrêter M. Béchir pour rallier la fronde des dirigeants africains contre la CPI, critiquée pour ne s'en prendre qu'à des représentants du continent.Muet pendant 48 heures, le gouvernement de Jacob Zuma a fait le gros dos et rompu le silence à l'heure où le président Béchir était déjà rentré à Khartoum. Pretoria a affirmé sur un ton laconique vouloir se plier aux injonctions de la justice et livrer les explications demandées sous huitaine. CPI Ce légalisme de façade ne devrait cependant tromper personne. "La décision de l'Afrique du Sud de ne pas arrêter el-Béchir amplifie les tensions qui fermentent depuis quelque temps déjà entre l'Union africaine et la CPI", a commenté Netsanet Belay, un responsable d'Amnesty International.Entrave à la justice"La décision du gouvernement sud-africain d'ignorer l'ordre du tribunal de ne pas laisser repartir le président Omar el- Béchir est une entrave délibérée et préméditée à la justice", a estimé le constitutionnaliste sud-africain Pierre de Vos. Lundi, les dirigeants de l'ANC, le parti au pouvoir, ont tenté de se défausser en affirmant que formellement M. Béchir n'était pas l'hôte de l'Afrique du Sud mais de l'Union africaine, non membre de la CPI et libre d'inviter qui elle veut.En fait, l'Afrique du Sud a toujours refusé la perspective que le président Béchir soit déféré aux juges de La Haye qui le recherchent pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans le conflit du Darfour.D'ici la semaine prochaine, le gouvernement va devoir justifier pourquoi le dirigeant soudanais a pu quitter le pays lundi sans encombre ?qui plus est, depuis une base militaire. Le président el-Béchir était pourtant frappé d'une interdiction de sortie du territoire obtenue la veille par une ONG sudafricaine qui avait saisi en urgence les tribunaux.Des médias sur-africains ont fait état de pressions sur les troupes sud-africaines de maintien de la paix présentes au Darfour pour forcer Pretoria à laisser partir leur président. Mais de l'avis de plusieurs analystes, l'Afrique du Sud, poids-lourd économique dont les rouages démocratiques fonctionnent bon gré mal gré, a délibérément choisi de ne pas arrêter M. Béchir pour rallier la fronde des dirigeants africains contre la CPI, critiquée pour ne s'en prendre qu'à des représentants du continent.Muet pendant 48 heures, le gouvernement de Jacob Zuma a fait le gros dos et rompu le silence à l'heure où le président Béchir était déjà rentré à Khartoum. Pretoria a affirmé sur un ton laconique vouloir se plier aux injonctions de la justice et livrer les explications demandées sous huitaine. CPI Ce légalisme de façade ne devrait cependant tromper personne. "La décision de l'Afrique du Sud de ne pas arrêter el-Béchir amplifie les tensions qui fermentent depuis quelque temps déjà entre l'Union africaine et la CPI", a commenté Netsanet Belay, un responsable d'Amnesty International.Entrave à la justice"La décision du gouvernement sud-africain d'ignorer l'ordre du tribunal de ne pas laisser repartir le président Omar el- Béchir est une entrave délibérée et préméditée à la justice", a estimé le constitutionnaliste sud-africain Pierre de Vos. Lundi, les dirigeants de l'ANC, le parti au pouvoir, ont tenté de se défausser en affirmant que formellement M. Béchir n'était pas l'hôte de l'Afrique du Sud mais de l'Union africaine, non membre de la CPI et libre d'inviter qui elle veut.En fait, l'Afrique du Sud a toujours refusé la perspective que le président Béchir soit déféré aux juges de La Haye qui le recherchent pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans le conflit du Darfour.




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