Algérie

«L'affréteur est le seul habilité à négocier»


«Nous avons des informations assez régulièrement quant aux évolutions. Et il est vrai que la situation des 17 marins est préoccupante», a affirmé Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, hier en marge d'une cérémonie de célébration du 8 mars. Seulement, tient à  rassurer le ministre, cette période de deux mois, considérée par les otages et leurs familles comme longue, n'est, en soi, pas un mauvais présage. «Nous savons que ce type d'opérations ne se dénouent pas en quelques semaines, cela demande plus de temps. Mais ce qui nous rassure, c'est que jusqu'à présent, tous les équipages qui ont été arraisonnés de la sorte ont pu retrouver leurs familles, même après de longues périodes, et ce, quelles que soient leurs origines», a expliqué M. Medelci. «Nous sommes en contact avec chacune des familles, par le biais de M. Mansouri. Certaines ont même été reçues au ministère des Affaires étrangères», a-t-il affirmé.
En plus de ce contact «quasi-permanent», le ministère se tient «à leur disposition afin de les aider, pas seulement sur le plan psychologique, mais aussi sur le plan matériel». Pour ce qui est de l'état d'avancement des discussions, M. Medelci estime que nul autre que l'affréteur est tenu et habilité à  négocier avec les ravisseurs. «Il a pour mission de veiller à Â  la protection des Algériens et aussi d'entrer en contact avec les pirates», a-t-il ajouté.  «Nous espérons que le contact entre l'entreprise, dont le siège se trouve à  Amman, et les ravisseurs aboutissent aussi rapidement que possible à  un accord pour permettre à  nos frères de retourner auprès de leurs familles», a-t-il conclu. Le ministère des Affaires étrangères a aussi tenu à  démentir, une fois encore, une quelconque implication algérienne dans les graves troubles qui secouent la Libye.  
«Nous nous devons d'être plus prudents possible quant aux informations rapportées ça et là, afin de ne pas tomber dans le piège de la désinformation», a-t-il conseillé. Interrogé quant à  ce qui semble àªtre un réchauffement des relations algériennes avec son grand «frère ennemi» devant l'éternel, M. Medelci a tempéré ces projections enthousiastes. «Ce ne sont pas des discussions avec le Maroc, mais juste des visites de coopération bilatérales. Ces échanges ont été inaugurés par la visite de la ministre de l'Energie», a expliqué le ministre. Et cette coopération est appelée à  àªtre approfondie, puisqu'elle sera suivie d'échanges dans les domaines de l'agriculture, de l'éducation, de l'enseignement supérieur ainsi que de la jeunesse et des sports. Ce qui ne veut absolument pas signifier un accord quant au contentieux du Sahara occidental, ou encore la réouverture des frontières. «Il y a des démarches afin de développer nos relations de coopération, mais ce sans aborder mettre sur la table ces deux dossiers», a affirmé M. Medelci. 
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