La tension sur l'huile de table est de retour. Constatée, ces derniers jours, dans certaines wilayas du pays, pour le président de l'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, «il n'y a pas pénurie mais plutôt une tension sur ce produit de base», a-t-il souligné, interrogé par Le Quotidien d'Oran.«Ce sont la spéculation et les rumeurs qui sont derrière le déséquilibre entre l'offre et la demande en raison d'une forte demande par les citoyens sur ce produit de base», a encore affirmé le président de l'APOCE, pointant du doigt ce qu'il a qualifié de «comportement irrationnel des consommateurs».
«Nous sommes en contact avec les directions du Commerce de toutes les wilayas du pays pour évaluer l'état des stocks disponibles, même si nous ne savons pas, pour le moment, s'il y a réellement des perturbations au niveau de la production d'huile de table», a déclaré Mustapha Zebdi, dont l'organisation qu'il préside milite depuis longtemps pour une véritable étude de marché afin de cerner les raisons exactes de la disparition subite des produits alimentaires de base, comme l'huile de table ou le lait en sachet des étals. «Les rumeurs relayées par les médias et les réseaux sociaux sur une éventuelle pénurie, ont incité les citoyens à changer leurs comportements de consommation en stockant l'huile de table, d'où cette pression ayant impacté directement le marché dans certaines wilayas, pas toutes», a encore expliqué le président de l'APOCE.
Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait indiqué fin octobre dernier, que «l'huile vierge est produite dans des usines à Mascara et à Oran, en attendant la mise en service de l'usine de Jijel, qui permettra la réalisation de l'autosuffisance de cette matière».
Si le prix plafonné d'un bidon de 5 litres d'huile alimentaire est fixé à 650 DA, les bouteilles de 2 litres et de 1 litre resteront respectivement à 250 DA et 125 DA dans certaines wilayas, comme Tiaret où la pénurie est presque totale, le bidon d'huile de 5l y était cédé jusqu'à 780 DA. Outre la situation d'affolement qui s'empare des citoyens qui s'approvisionnent en ce produit sans modération sous l'effet de la rumeur, les commerçants de détail se plaignent, pour leur part, de la réduction de leurs quotas par les grossîtes, sans parler de la vente concomitante, une pratique commerciale illicite qui leur est imposée.
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Posté Le : 29/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com