L'affaire liée à l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine (In Aménas) a été mise en délibéré hier par la chambre d'accusation près la cour d'Alger.Tard dans la journée, aucune décision n'était encore prise. A rappeler que dans ce dossier, quatre présumés terroristes, dont un Tunisien, ainsi que plus d'une dizaine d'autres en fuite, parmi lesquels Mokhtar Belmokhtar, émir de la phalange Al Moulathamoune, (les enturbannés), considéré comme étant le cerveau de l'opération, sont poursuivis dans le cadre de ce dossier, où seule la Grande-Bretagne s'est constituée partie civile, six de ses ressortissants et un Colombien résidant sur son territoire étaient parmi les 36 otages tués lors de l'attaque sanglante contre le complexe gazier en janvier 2013.
Le Royaume-Uni, faut-il le rappeler, avait ouvert une enquête judiciaire sous la pression des familles des victimes, qui a imputé, après deux ans d'investigation, la responsabilité des tueries aux terroristes. L'enquête avait relevé de nombreux dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité interne au niveau de la base de la compagnie pétrolière britannique, British Petrolium.
Durant les quatre années d'enquête judiciaire, plusieurs commissions rogatoires ont été transmises par le doyen des juges du pôle pénal d'Alger, entre autres à l'Egypte, au Canada et à la Tunisie d'où sont originaires une grande partie du commando d'une trentaine de terroristes qui ont pris d'assaut le complexe en cette journée de mercredi 16 janvier 2013, avant que les 29 terroristes ne soient tués par les forces de sécurité.
Très complexe, le dossier reste néanmoins entouré de zones d'ombre, particulièrement en ce qui concerne le volet financement de cette gigantesque opération criminelle dans lequel le Qatar a été pointé du doigt, mais aussi l'implication de certains dirigeants de groupes «djihadistes» libyens devenus des acteurs politiques, comme Abdelkrim Belhadj.
Aujourd'hui, la décision de la chambre d'accusation sera connue : soit elle renvoie le dossier devant le tribunal criminel en validant les conclusions du juge d'instruction, soit elle demande une enquête complémentaire pour pousser les investigations plus loin, en dehors des frontières de l'Algérie, afin de connaître toute la vérité sur cette horrible tragédie?
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Posté Le : 19/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com