L'affaire Mohamed Bouricha, ex-wali de Blida, renvoyée au 26 mai

La Cour suprême a renvoyé, hier, le prononcé de sa décision relative à l'affaire de l'ex-wali de Blida, Mohamed Bouricha, au 26 mai prochain, en raison de l'«indisponibilité» du magistrat en charge du dossier.Ce renvoi, le cinquième depuis plusieurs mois, en a surpris plus d'un et a suscité de lourdes interrogations chez les avocats, notamment ceux constitués dans cette affaire. Certains ne comprennent pas les causes du report à l'après-présidentielle de toutes les grosses affaires liées à la corruption au centre desquelles se trouvent de hauts fonctionnaires de l'Etat. Est-ce pour ne pas chahuter le bon déroulement de la campagne électorale ' Tout porte à le croire, d'autant que ces affaires ont eu lieu durant les trois mandats du candidat-président et impliquent en majorité «les hommes de son clan».Parmi ces derniers, Mohamed Bouricha, ex-wali de Blida, poursuivi par la Cour suprême en 2005 et dont l'instruction a duré près de huit longues années à l'issue desquelles le juge a conclu à des faits relevant du tribunal criminel commis par la plupart de la vingtaine de prévenus mis en accusation, dont des entrepreneurs, des commerçants ainsi que le fils de l'ex-wali.Vers la fin du mois de janvier dernier, de nombreux avocats constitués n'ont pas pu plaider en raison de la programmation très matinale de l'affaire au rôle de la chambre d'accusation près la Cour suprême. Ils ont déposé leurs mémoires en attendant d'avoir le prononcé de la décision de cette haute juridiction, programmée pour le 26 mars. La plupart d'entre eux n'ont pas hésité à faire le lien entre l'ajournement de toutes les affaires de corruption et la tenue de l'élection présidentielle. Pour eux, «les autorités judiciaires ne veulent pas que des procès puissent parasiter l'image du candidat-président présenté par ses défenseurs comme le 'bienfaiteur de l'Algérie', alors que les plus proches de ses hommes ont été éclaboussés par des scandales liés à la corruption».