Face aux frasques de ses ministres et le spectre de son échec, le président français revoit son agenda. Le maelström de l'affaire Liliane Bettencourt continue de charrier les «scories» de la République et d'empoisonner la vie du gouvernement. Pas un jour ne passe depuis le 6 juin dernier, sans apporter un lot de révélations et d'accusations. Dernière en date : elle frappe de plein fouet Nicolas Sarkozy. Selon l'ex-comptable de l'héritière de L'Oréal, Eric Woerth, le ministre du Travail a reçu en mars 2007, en tant que trésorier de l'UMP, une somme de 150.000 euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et le couple Bettencourt a remis par le passé "des enveloppes" d'argent liquide à Sarkozy quand il était maire de Neuilly, de 1983 à 2002. "C'est totalement faux" réplique l'entourage du chef de l'Etat. Eric Woerth dément avec la même énergie. "Je suis outré, totalement", dit-il avant d'affirmer: "je n'ai jamais touché sur le plan politique le moindre euro qui ne soit pas légal". Le président qui été forcé de lâcher deux de ses amis, Alain Joyandet et Christian Blanc, - ils ont été épinglés pour avoir abusé des deniers publics – voyage aux Antilles en jet privé pour le premier (116500 euros), achat de cigares cubains pour le second (12000 euros) pourrait en lâcher d'autres en ces temps de crise où les privilèges sont insupportables. Eric Woerth est sur la porte de sortie. Face aux frasques de ses ministres et le spectre de son échec, le président français qui a promis en 2007 une république « irréprochable » revoit son agenda. Pour soigner sa côte de popularité qui est au plancher et restaurer la crédibilité d'un gouvernement carbonisé, il pourrait remercier d'autres ministres. Pas en octobre comme il a émis le souhait mais dans les prochains jours. Probablement à la veille du 14 juillet. Jean-François Copé, le patron des députés UMP et Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre, plaident pour la mise en place «au plus vite» d'un  gouvernement «resserré et  expérimenté» et qui respecte les règles d'éthique. Même son de cloche du côté de Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale. Il estime qu'il faut aller "jusqu'au bout de la transparence". L'opposition qui a le regard sur la prochaine présidentielle estime que Sarkozy «doit rendre des comptes».
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Posté Le : 06/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com