Algérie

L'affaire El Khalifa Bank refait surface LE PROCÈS EN CASSATION FIXE AU 2 AVRIL PROCHAIN



L'affaire El Khalifa Bank refait surface LE PROCÈS EN CASSATION FIXE AU 2 AVRIL PROCHAIN
Pourquoi cette affaire refait-elle surface maintenant'
Ajourné à plusieurs reprises pour cause de batailles de procédures notamment, le procès en cassation d'El Khalifa Bank se tiendra finalement le 2 avril de cette année.
L'attente a été longue. Après d'âpres négociations et batailles de procédures, la date du procès en cassation dans l'affaire El Khalifa est enfin connue. Jugée en première instance, en mars 2007, cette affaire aux relents de scandales sera rejugée le 2 avril prochain, du moins c'est ce qu'a rapporté, mardi dernier, l'APS. Selon elle, «les convocations ont été envoyées à toutes les parties concernées par le procès.» Pour rappel, le ministère public et la défense avaient introduit des pourvois en cassation auprès de la Cour suprême qui avait fait savoir, le 19 janvier 2012, qu'elle acceptait leurs requêtes. Le tout est de savoir, maintenant, pourquoi l'affaire El Khalifa Bank refait subitement surface, à un moment où tous les regards sont braqués sur l'Entreprise Sonatrach et sur les scandales qui l'ont secouée récemment.
A moins qu'il s'agit là d'une tentative de diversion pour détourner l'attention des Algériens en leur faisant croire que les histoires de pots-de-vin et de corruptions qui ont mis à mal l'entreprise pétrolière sont moindres, comparées aux accusations graves portées contre l'ancien golden-boy et ses acolytes.
Une chose est néanmoins sûre, ces deux affaires sont d'une extrême gravité, car le préjudice causé au Trésor public se chiffrerait à des dizaines, voire des centaines de milliards de dinars.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la justice qui avait été saisie après que la Banque d'Algérie eut constaté un découvert de 3,2 milliards de dinars dans «la caisse principale du groupe El Khalifa», avait procédé à l'interpellation, puis l'incarcération de 94 personnes. Inculpés pour association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels, les mis en cause avaient écopé de très lourdes peines, à l'image de Abdelmoumène Rafik Khalifa, le responsable du groupe, condamné à la prison à perpétuité, tout comme les neuf autres accusés en fuite, condamnés par contumace.
Sur les 78 pourvois en cassation introduits auprès de la Cour suprême, 54 émanent du ministère public et 24 de la partie adverse, c'est-à-dire de la défense.
L'affaire sera rejugée donc le 2 avril prochain, mais quel crédit peut-on lui accorder lorsque l'on sait que le principal accusé, Abdelmoumène Rafik Khalifa, en l'occurrence, sera absent à ce procès' Malgré les sollicitations de l'Algérie et les nombreuses charges qui pèsent sur l'ancien homme fort du groupe El Khalifa, le Royaume-Uni refuse d'extrader ce dernier au motif que notre pays applique la peine de mort et que s'il veut juger Abdelmoumène Rafik Khalifa, il doit fournir aux autorités anglaises des garanties.
Un prétexte qui ne tient pas la route, car tout le monde sait que l'Algérie a sursis à la peine de mort et qu'elle milite inlassablement en faveur du respect des droits de l'homme, devenu son credo.


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