Algérie

L'affaire du séisme de Boumerdès reviendra en juillet



A la veille de la commémoration du 5ème anniversaire des tragiques événements du 21 mai 2003, date du tremblement de terre qui a ébranlé la wilaya de Boumerdès, la Cour, territorialement compétente, s'active dans les préparatifs de la tenue du procès en appel de l'affaire dite du « séisme de Boumerdès », qui devrait avoir lieu au courant de la première quinzaine de juillet, au niveau de la salle des conférences de l'université M'hamed Bougara. Pour revenir au procès, une première dans les annales de la justice algérienne, celui-ci s'est achevé, en première instance, le 31 juillet 2007, par la condamnation de 27 accusés sur 38, à la peine de 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50.000 DA. Les personnes condamnées sont notamment des responsables de bureaux d'études, du CTC et des entrepreneurs. Une peine maximale de 3 années de prison ferme avait été prononcée à l'encontre d'un seul accusé, à savoir un ancien responsable du centre du contrôle technique (CTC-Centre, direction de Boumerdès) actuellement en fuite. Pour rappel, les chefs d'inculpation retenus alors sont l'homicide involontaire, blessures involontaires, fraude dans les matériaux de construction et non-respect des normes parasismiques. La justice avait également prononcé l'acquittement en faveur de 10 accusés dont le PDG de l'EPLF de Boumerdès et de l'ex-directeur de l'OPGI de la même wilaya. Le procureur de la République avait, pour sa part, requis trois années de prison ferme et 100 000 DA d'amende à l'encontre de 33 accusés dont le PDG de l'EPLF et l'ex-DG de l'OPGI de Boumerdès et avait demandé l'application de la loi pour le reste des accusés. Les avocats de la défense avaient qualifié ces peines d'injustes voire, scandaleuses, selon les termes de certains d'entre eux, tout en regrettant l'absence du ministre de l'Habitat de l'époque au procès, pour répondre du « faux zoning » établi par ses services du ministère, à propos des wilayas de Boumerdès et d'Alger. Quant aux 185 victimes du séisme de Boumerdès, qui s'étaient constituées partie civile et qui étaient présentes tout au long de la durée du procès (15 jours), elles avaient demandé des dédommagements allant de 1 million de DA à 50.000.000 de dinars. Mais le tribunal n'a pas répondu favorablement à leurs doléances. Selon le procureur général près de la cour de Boumerdès, M. Bacha Boumediene, le procès, qui aura lieu vraisemblablement le mardi 15 juillet, se déroulera au niveau de la salle ex-INH de l'université de Boumerdès, où toutes les conditions seront réunies comme lors du dernier procès de 2007.


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