Algérie

L'affaire du rapt de 32 touristes européens et l'achat d'armes au Tchad devant la justice Procès de deux ex-compagnons d'El Para et d'un émir du GIA à Alger



Des révélations sont attendues dans le dossier de l'achat d'armes par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi) le 8 janvier 2013 à l'occasion du procès de deux présumés terroristes, G. A. et Y. B. M. Ces derniers pourraient faire des révélations sur l'évasion de 1200 personnes de la prison de Tazoult, à Batna, au début des années 1990.
Les deux présumés terroristes accusés d'avoir fait partie du Groupe islamique armé (GIA), organisateur de l'évasion, sont aussi accusés d'avoir pris part, en 2003, à l'enlèvement de quinze touristes étrangers dans le Sahara algérien. Ils auraient activé sous les ordres d'Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, ancien émir de la zone 5 du GSPC et ils seront jugés le 8 janvier 2013 par le tribunal criminel d'Alger, après avoir été arrêtés au Tchad en 2004 et extradés vers l'Algérie en 2010. G. A., 39 ans, Algérien, et Y. B. M., 25 ans,
de nationalité malienne, qui avaient été arrêtés en 2004 par les forces de sécurité tchadiennes qui les avaient remis en 2010 aux autorités algériennes, sont, selon l'enquête préliminaire menée par le Département du renseignement et de sécurité (DRS), accusés d'avoir participé au rapt de touristes étrangers, et «trafic et importation d'armes prohibées».
Ils ont raconté, au cours de l'enquête, comment les éléments dirigés par Abderrezak El Para se déplaçaient jusqu'au Tchad pour l'achat d'armes de guerre et de munitions. Une partie de la rançon de 5 millions d'euros versée par le gouvernement allemand en contrepartie de la libération des otages a servi au financement de ces transactions. Le gouvernement allemand, lui, dément avoir versé cette rançon, rappelle-t-on.
Abderrezak El Para, quant à lui, a annoncé avoir reçu cette rançon. Pour rappel, une partie des otages avaient été libérée par l'Armée nationale populaire (ANP) dans une intervention. Amari Saïfi et ses acolytes avaient alors décidé de fuir vers le nord du Mali, emmenant avec eux le reste des otages. Une des otages avait, malheureusement, trouvé la mort par «insolation» durant sa détention. 32 touristes européens avaient été enlevés dans cette affaire.
D'autre part le procès du responsable direct présumé des attentats à l'explosif qui avaient ciblé, en 2007, le Palais du gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar, Fateh Bouderbala, émir du GIA à Alger, aura lieu le 31 décembre devant le tribunal criminel d'Alger. II aurait reconnu avoir suivi par téléphone l'itinéraire de trois kamikazes qui étaient à bord des véhicules piégés jusqu'à leur arrivée sur les lieux ciblés (Palais du gouvernement, siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark) où il leur avait donné l'ordre, selon ses dires, d'actionner leurs ceintures bourrées d'explosifs.
L'attentat du Palais du gouvernement avait fait 20 morts et 222 blessés, tandis que celui de Bab Ezzouar avait fait 11 morts et plus de 100 blessés, est-il rappelé. Si les terroristes chargés des opérations suicide du Palais du gouvernement et du commissariat de Bab Ezzouar avaient réussi à atteindre leur but, le kamikaze qui s'était dirigé vers l'ambassade du Danemark n'a pas pu se faire exploser, en raison de l'intervention opportune du policier en faction devant l'ambassade, est-il noté.
Agissant sur la base de renseignements fournis par l'accusé, les services de sécurité avait pu, par ailleurs, accéder à deux refuges de terroristes et à mettre la main sur des quantités d'explosifs ainsi que quelques armes légères. Dans le premier refuge, situé à la cité Djaafri de Réghaïa, les policiers avaient découvert 92 kg de matières explosives. Dans le second refuge, situé à Béni Daoud (Thénia- W. Boumerdès), un lance-roquettes avait été récupéré ainsi que deux cartables bourrés d'explosifs (6,15 kg par cartable) et trois bombes artisanales en plus de 21 détonateurs, rappelle-t-on.


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