Au troisième jour des débats sur le projet de loi de finances 2022, les députés étaient moins nombreux à l'APN. Hier, ils étaient à peine une trentaine, sur les 462 que compte l'Assemblée, à assister aux travaux.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Hérité des précédentes mandatures, le phénomène de l'absentéisme continue de marquer les séances plénières de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Hier, au troisième jour des débats sur le projet de loi de finances 2022 qui propose des mesures controversées et importantes, comme l'abandon des subventions généralisées, ils étaient à peine une trentaine de députés à y assister.
Aussi, les parlementaires présents ont préféré consacrer une bonne partie de leurs interventions aux problèmes de leurs wilayas (absence de raccordement au gaz naturel, état déplorable des routes, manque d'équipements publics...), demandant au gouvernement de prendre en charge ces préoccupations. Pour le contenu du projet de loi de finances 2022, les députés ont abordé notamment la proposition relative à la levée des subventions généralisées et leur remplacement par un dispositif d'aides financières au profit des familles nécessiteuses. « C'est une mesure qui choque les citoyens », a lancé Hocine Nekakaa, représentant du parti FLN, appelant à la mise en application graduelle de cette mesure, avec un programme qui s'étale sur plusieurs années.
Il a aussi réclamé l'élaboration d'un fichier national des nécessiteux avec une mise à jour régulière. Evoquant le pouvoir d'achat des ménages qui ne cesse de se dégrader, le même député a appelé à une augmentation du salaire national minimum garanti à 50 000 DA, afin d'améliorer les conditions de vie des familles algériennes.
Cela, avant d'interpeller le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sur la situation financière des communes, relevant que certaines connaissent des excédents et d'autres enregistrent des déficits ; ce qui les oblige à tenir des délibérations afin de payer les salaires des travailleurs.
Pour lui, cette situation est « injuste ». Pour en finir, il a appelé à la création d'un fonds de solidarité intercommunal qui permettra de corriger les dysfonctionnements. D'autres intervenants ont appelé, en outre, à trouver les mécanismes qui permettent de recenser les familles nécessiteuses avant de mettre en ?uvre la décision de supprimer les subventions généralisées.
Le député du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Yazid Gouarta, a critiqué l'article relatif à l'imposition d'une TVA de 9% sur le sucre, soutenant que cette décision va induire une hausse des prix de ce produit fortement consommé par les Algériens. Selon lui, l'argument du gouvernement qui a justifié cet article par la préservation de la santé publique n'est pas convainquant.
Le même intervenant a appelé à des mesures d'urgence, afin d'aider les agriculteurs et ce, dans l'objectif d'éviter la hausse des prix des produits agricoles.
Abondant dans le même sens, Belkacem Mesnadi, du Front El Mostakbal, a demandé au gouvernement de prendre des mesures en faveur des agriculteurs, expliquant que la réalisation de l'autosuffisance alimentaire commence par l'agriculteur. En effet, plusieurs députés ont critiqué l'article 14 stipulant l'imposition d'un impôt sur l'activité agricole, réclamant sa suppression.
Soulignons, enfin, que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, répondra aujourd'hui aux préoccupations des députés.
K. A.
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Posté Le : 11/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com