L'affaire des 11,5 quintaux de kif revient à la barre

Le tribunal criminel d'Oran reprendra ses audiences le 4 mars prochain. 42 affaires sont au rôle de cette session de 26 jours, tant celle écoulée s'était avérée insuffisante pour traiter tous les dossiers. Parmi les affaires ayant défrayé, l'année dernière, la chronique judiciaire locale, celle dite de la « Mare d'eau », où lors d'une partie de chasse, près de la forêt de Sig, deux chasseurs ont été tués par leurs compagnons, au nombre de trois. Le procès en appel, programmé pour le 7 mars, devrait faire la lumière sur cette scabreuse affaire qui n'arrête pas de s'enchevêtrer, malgré la reconstitution des faits. Parmi les sept affaires de trafic de drogue, dont les dossiers proviennent des deux chambres d'instruction du pôle spécialisé, le procès des 11,5 quintaux de résine de cannabis saisis à Oran, en août 2009, sera rouvert car l'arrestation récente d'un baron, condamné, en 2011, par contumace et l'apparition de nouveaux éléments, ont fait remonter en surface cette grosse affaire de drogue. Pour rappel, les narcotrafiquants comptaient exporter vers Marseille, via le port d'Alger, une grosse quantité de drogue (50 tonnes), ayant commencé avec une première fournée de 5 tonnes. Ils devaient utiliser le port sec de Rouiba comme point de transit. Mais leur plan volé en éclats avec les trois conteneurs démasqués contenant 11,5 quintaux et qui avaient été saisis chez un baron à la cité des enseignants d'Es Seddikia, à Oran. Après que le plan ait échoué, la drogue devait être réexpédiée vers le Maroc. Treize trafiquants sont mis en cause. Outre ces procès retentissants, la prochaine session du tribunal d'Oran traitera d'autres affaires d'homicides, de vols qualifiés, d'atteintes physiques aux personnes et d'évasions fiscales mettant en cause de gros commerçants et des entrepreneurs.