Algérie - DROIT ET JUSTICE

L'affaire de Mahieddine Tahkout fait polémique





La détention provisoire de quelques fonctionnaires notamment celle des femmes fait beaucoup de polémique ces derniers temps, les accusés présumés, soupçonnés d’avoir manié les marchés publics au profit des oligarques, n’ont en réalité, aucune prérogative en ce genre de transaction contrairement aux ministres, les walis, et les hommes politique à l’image des sénateurs, députés et autres élus. L’incarcération de plusieurs salariés au niveau du pénitencier d’El Harrach, au même moment que d’autres poids lourds ont écopé d’un simple contrôle judiciaire, dont il y en a même ceux qui n’ont pas été inquiétés par la justice, risque de faire couler beaucoup d’encre en milieu d’une société éclaboussé par les paradoxes extrajudiciaires. En effet, encerclés par la centralisation des décisions d’une part et le pouvoir des oligarques d’autre part, beaucoup de fonctionnaire n’ont pas eu d’autre choix que de se soumettre à la pression de la tutelle par le billet de leurs supérieurs hiérarchiques, mais avec une justice soi-disant libérée, ce principal facteur ne semble pas être pris en réelle considération et pourtant, pas loin, avant le 22 Février, c’est dans ces mêmes parquets et avec ces mêmes magistrats que des centaines de braves étaient condamnés par des verdicts arbitraires pour avoir désobéi et/ou critiqués les instructions de l’ancien clan présidentiel si ce n’est pour dire, de l'actuel gouvernement indésirable, le tout, avec bien évidemment, la bénédiction des enquêteurs, les mêmes qui essayent aujourd’hui de détecter la dilapidation de deniers publics ,ne serait-il pas donc, plus juste de commencer par les partisans du désormais président démissionnaire plutôt que de s’acharner sur les pauvres fonctionnaires délabrés ? Accusés dans l’affaire du transport estudiantin (Cous) qui est monopolisé depuis des décennies par le puissant oligarque Mahieddine Tahkout, et plus précisément depuis la création de l’Office national des œuvres universitaires en 2005, les directeurs régionaux des œuvres universitaires ont tous indiqué lors de leur comparution devant le tribunal de Sidi M’hamed, que le cahier de charge relatif aux bus estudiantins était établi en forme d’un canevas émanant de l’office national des œuvres universitaires (Onou) et agréé non seulement par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mais aussi par le contrôleur financier, avant que le juge d’instruction les mets en détention provisoire, pour ne pas avoir décliner les directives et saisir la justice, Or, on se demande bien, si ce même juge aurait de son coté décliné les décisions a l’époque de Tayeb Louh ? Ainsi, voici donc, parmi les milliers d’exemples, comment les enfants de notre chère Algérie mal gérée subissent le dégrisement de tout un système qui ne cesse de changer à chaque fois ses déguisements.


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