Algérie

L'AFFAIRE DE DETOURNEMENT DE 2,5 MILLIARDS DE LA POSTE DE SIDI ALI



C'est le lundi 16 Mai 2016 que l'affaire de la poste de Sidi Ali, qui a tant défrayé l'actualité mostaganémoise, a été jugée et a mis fin à toutes les supputations qui l'ont énormément alimenté au fil des jours. La version « hollywoodienne » du bureau de poste dévalisé et « montée » par le receveur et son complice n'a pu faire du chemin, ils viennent d'écoper chacun de 15 années à l'ombre !Les faits de cette scabreuse affaire remontent à la date du 25/07/2015 où le receveur de la poste, répondant aux initiales de K.B, âgé de 36 ans a été découvert tôt le matin par son épouse, ligoté, mains et pieds au sein du bureau de la poste. Il demanda à cette dernière d'alerter la police que la poste vient d'être attaquée. La dame chargea son fils d'aller chercher au café du coin, un des employés de la poste. L'un des agents était là et est venu sans tarder s'enquérir de l'état du receveur et des lieux et informa par la suite les services de sécurité qui se rendirent sur les lieux. Les investigations finirent par rejeter totalement la version de l'attaque de la poste et s'orienter vers une opération de vol fomentée par le receveur et d'autres complices. A la barre, le principal mis en cause (le receveur) déclara avoir agi sous la menace, en obéissant à toutes les instructions qui lui ont été données par une bande de malfaiteurs, dirigée par un jeune oranais répondant aux initiales de B.F, âgé de 28 ans. Il affirma qu'il a cru en apercevant les membres de la bande à une commission d'inspection. Ces derniers lui ont confirmé qu'ils sont des inspecteurs de poste, venus de Relizane enquêter sur les opérations postales. A l'intérieur, les bandits, des Africains dont l'un s'appelait Ali le camerounais et le jeune oranais, l'ont menacé de faire subir à sa femme, et à son fils à l'école coranique des représailles en cas de son refus d'obtempérer à leurs injonctions. Ils lui demandèrent de leur fournir le montant de 2 milliards 460 millions de centimes en coupures de billets de 2000 dinars qu'ils ont d'abord mis en paquets de 60 millions , enveloppés de cellophane et ont glissé par la suite dans un appareil (un coffre) censé reproduire l'équivalent de la somme. Après quelques minutes, ils retirèrent de l'appareil des paquets enveloppés qu'ils ont aspergé d'un colorant noir et recommander au receveur de les ouvrir après 08 heures. Malheureusement, le receveur découvre après le départ des bandits que les billets n'étaient que de vulgaires coupures tachés d'une encre noire. Il informe par téléphone le deuxième accusé le dénommé B.F, le jeune oranais qui n'était autre que son complice de la farce dont ils sont les dindons. Les Africains sont partis vers un laboratoire à Sidi El Bachir selon le deuxième mis en cause, qui est revenu vers Sidi Ali à 03 heures du matin pour monter avec le receveur, le scénario du cambriolage de la poste, dont la version n'a pu faire du chemin et qui a été totalement rejeté. Quant au second accusé, le dénommé B.F, il a tenté à son tour de minimiser son implication dans l'affaire et s'est perdu en relatant les faits. Les trois autres complices, qui ont participé à cette opération, ont été également entendus par les membres de la cour. Le procureur a soulevé la gravité des faits et a requis 20 ans de prison pour le receveur et son second complice, et 10 années d'emprisonnement pour les deux autres accusés et 05 années pour le troisième inculpé. Après de longues heures de délibérations, la cour a prononcé son verdict comme suit : 15 années de réclusion pour le receveur et son complice, 10 années d'emprisonnement pour les deux autres malfaiteurs, et 01 année de prison avec sursis, suivie d'une amende de 200.000 dinars pour le cinquième mis en cause.


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