Algérie

L'affaire CAB-JSS : la justice s'est prononcée Prison ferme pour le président Zerouati



L'affaire CAB-JSS : la justice s'est prononcée Prison ferme pour le président Zerouati
Verdict - C'est une première dans les annales du football algérien : la justice, qui traite une affaire de corruption, condamne les dirigeants de la JSS pour une tentative d'arrangement du match contre le CAB.
La cour de Aïn M'lila, où l'affaire a été instruite, s'est prononcée, hier après-midi, en condamnant le président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati à dix-huit mois de prison ferme pour tentative de corruption des joueurs du CA Batna lors du match aller du championnat de Ligue 1 professionnelle, ainsi que le dirigeant Benaïssa Nouri et Khelil le manager du club qui détient une licence. Cette affaire remonte, faut-il le rappeler, au match aller entre les deux équipes en octobre dernier comptant pour la 8e journée lorsque Farid Nezzar, le président du CA Batna, avait révélé qu'il détenait des preuves matérielles sur le fait que deux de ses joueurs avaient été approchés par le manager Benaïssa, qui s'était présenté en qualité d'émissaire de la JS Saoura dans le but d'arranger le match contre son équipe qui s'est finalement soldé par un zéro partout. Le président Nezzar avait alors saisi le tribunal compétent d'Aïn M'lila, sachant que du côté des instances du football de telles affaires n'ont jamais abouti par le passé. Evidemment, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, avait informé les membres de son conseil d'administration et a mis en place une commission d'enquête qui, depuis, n'a fourni aucune suite à cette grave affaire qui ternit l'image du football algérien. Tout le long de la saison, le président Mohamed Zerouati a nié en bloc les accusations du boss batnéen, allant même jusqu'à accuser ce dernier de vouloir déstabiliser son club qui venait d'accéder en Ligue 1 professionnelle, et premier représentant du football du sud du pays. Quant à Kerbadj, il n'a cessé de répéter que tant que l'affaire est en justice, la ligue ne se prononcera pas. Pis encore, la commission de discipline de la ligue avait convoqué, il y a quelques jours, le président Nezzar pour, soi-disant, non-respect du droit de réserve et pour répondre à ses déclarations, voire ses démarches de réunir les clubs ayant rétrogradé pour nuire et déstabiliser la ligue ! Autre point important à retenir, c'est que Kerbadj avait déclaré que même si la justice tranche en faveur du CAB, ce dernier sera tout de même rétrogradé car c'est sportivement qu'il l'a été et que s'il le faut, le championnat 2013-2014 se disputera avec 15 équipes ! Mais comment peut-on prononcer ce genre de chose, alors que le CAB a fait les frais d'une affaire qui l'a sérieusement secoué et affecté le côté sportif. Il est clair toutefois que si le verdict est confirmé, après appel des dirigeants de la JSS, la ligue se verra dans l'obligation de rétrograder le club de Béchar et sera devant un dilemme. Quant au président Zerouati, qui avait annoncé sa démission il y a une semaine pour des «raisons familiales» poussant le conseil d'administration à désigner Mohamed Jebbar à la tête de l'instance dirigeante du club, il l'aurait fait, selon des sources proches du dossier, dans une tentative de sauver le club d'une lourde sanction. Il est utile de préciser que dans cette affaire, une première du genre traitée par la justice, le président du CAB a bien piégé les «corrupteurs» en présentant tous les documents (photos, enregistrement, listing des appels téléphoniques...), comme dans un vrai polar ! Maintenant que tout est sur la place publique et que c'est la justice qui s'en est mêlée, une question nous brûle les lèvres : et si le CAB n'avait pas eu recours au tribunal, son affaire aurait-elle été traitée par les instances du football et aurait-il eu gain de cause '


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