Les partisans de l’OAS font leur «show» à Paris...
Les nostalgiques de «l’Algérie française» ne lâchent pas prise en France, même en cette période marquée par la guerre des mémoires...
En effet, l’administra-tion socialiste de Ber-trand Delanoë, qui vient d’être réélu maire de Paris, vient d’offrir une occasion aux partisans du sinistre Massu de se rassembler hier au pied de l’Arc de triomphe pour commémorer l’anniversaire de «la manifestation de l’OAS du 26 mars 1962". L’association «souvenir du 26 mars 1962» est ainsi autorisée à raviver «la flamme du Soldat inconnu» à l’Arc de Triomphe sur les Champs Elysées. Face à cette forfaiture, le groupe communiste au Conseil de Paris a lui aussi organisé un contre-rassemblement républicain à la même heure (16H45). Dans un communiqué rendu public hier, Ian Brossat, nouveau président du groupe communiste du Conseil de Paris, s’élève «vivement contre l’autorisation accordée à ces nostalgiques de l’Algérie française qui ont fait tant de mal à la République «. Et d’ajouter que «L’Arc de Triomphe qui abrite toutes nos cérémonies républicaines, n’a pas vocation à réunir un ramassis d’anciens terroristes et factieux». Pour les militants communistes, cette cérémonie «fait insulte au monde combattant, aux militaires et aux fonctionnaires de l’Etat qui firent face aux terroristes de l’OAS». Il faut dire, en tout état de cause, que ce n’est pas la première fois que des criminels français durant la guerre de libération nationale se voient ainsi gratifier par les autorités de l’ancienne puissance coloniale. Ceci est d’autant plus vrai depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir en France, lui qui se distingue de ses prédécesseurs par son incroyable allergie à tout pardon ou repentance contre les crimes commis par le système colonial. Il n’y a qu’à se rappeler sa fameuse sentence prononcée à la résidence d’Etat de Zeralda, il y a moins d’une année, en assénant sèchement: «Je ne suis pas venu m’excuser!» Pire encore, il avait mis les bourreaux et les victimes sur le même pied d’égalité en affirmant qu’il y avait «des souffrances de part et d’autre».
Amine Makri
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Posté Le : 27/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com