L'administration pointée du doigt

La responsabilité de l'anarchie qui sévit dans le transport urbain incombe et aux transporteurs et à l'administration. C'est qu'a indiqué, hier, le vice-président de l'Organisation nationale des transporteurs. « Si les lignes de transport sont encombrées, c'est parce que l'administration a délivré un surplus d'autorisations. En outre, dans le cahier des charges, ce sont juste les devoirs des transporteurs qui y sont mentionnés et rien sur leurs droits », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Alger. Pour lui, l'administration doit aussi partager la responsabilité avec les citoyens dans les accidents de la route. Un constat que soutient le président de l'Association des victimes de la route, Yahia Belhadj. « Les routes ne répondant pas aux normes y sont pour beaucoup dans les accidents. Les dos-d'âne sont meurtriers et ne répondent à aucune norme. Nous n'avons pas de véritables ralentisseurs. L'état des routes fait du conducteur un chauffard », estime M. Belhadj. Evoquant les assises nationales des transports organisées récemment au Palais des nations, l'ensemble des représentants des transporteurs se disent satisfaits des recommandations mais appellent à la nécessité de créer des comités techniques de suivi pour l'application des nouvelles mesures.