Algérie - 05- La période Ottomane


L'Administration du Beylik
Qacentina : Le bey dispose à l'état permanent d’un bataillon de janissaires composé de 600 hommes et d’une compagnie de spahis kulughlis de 100 cavaliers, renforcés par les contingents du makhzen à sa demande. - Le kaïd ed dar, à la tête de l'administration urbaine, avait sous ses ordres les amines, ou syndics des corporations de métiers ; le mokhaddem, ou chef des juifs, et un grand nombre d'autres fonctionnaires municipaux. On comptait à Qacentina une vingtaine de corporations, ayant chacune à leur tête un amine, chargé de surveiller les ouvriers et de régler les contestations qui s'élevaient entre eux. Nul ne pouvait exercer un état qu'avec l'autorisation de l'amine. Parmi ces amines, celui des boulangers et l'amine el fodda (syndic de l'argent), étaient les plus importants. - Le kaïd el bab (préposé à la porte), percevait les droits d'octroi et de douane sur les denrées et les marchandises qui entraient, en ville. Il avait sous ses ordres un khodja ou secrétaire et dix employés. Il se tenait avec son secrétaire dans une boutique située à l'extrémité de la rue Combes (souk el kebir), du côté de Bab el Oued, qui était la porte principale. Les portes de Djabia et d'El Kantara étaient surveillées par ses agents. Cette place s'affermait moyennant une somme annuelle de 10.000 réaux, environ 25.000 Fr. (Cherbonneau, Annuaire de 1856 1857, p. 95). - Le kaïd es souk, inspecteur des marchés. - Le kaïd ez zebel, veillant à la propreté des rues et des marchés. - Le kaïd el casbah, à Alger mezouar, chargé de la police de la ville, particulièrement pendant la nuit, et de l'exécution des sentences portées contre les criminels. Il avait aussi la surveillance des filles de joie, et faisait, en compagnie de khalifat el leyl, ou garde de nuit, des patrouilles, assisté d'une escouade de kobdji, ou agents de police. Il était chaque matin introduit le premier auprès du bey, pour lui faire son rapport sur les événements de la nuit. - Le berrah, crieur public, annonçait sur les marchés les ordres du bey ou du kaïd dar, accompagnait les condamnés au supplice, et marchait avec les chaouchs du bey, lorsque ce dernier sortait. - Le bach hammar, chef des muletiers, devait, lorsqu'il en était requis, fournir des mulets pour les expéditions. - L'oukil beyt el mal administrait, au profit des pauvres, les successions vacantes ou en déshérence. Il était chargé du service des inhumations et de la surveillance des cimetières ; il tenait une caisse distincte du Trésor public. La province : composée de quatre régions avec leurs commandements indépendants les uns des autres. - La région de l'Est ou dominent les Hanencha, seigneurs des Herrar, les Ouled Zenati, et Ammar Cheraga. - La région du Nord ou le sahel : de Annaba à Bejaia où dominent les Ferdjioua, les Zouagha. Le commandement était assuré par les Ben Achour et les Ben Azzedine. - La région de l'Ouest, de Sétif aux Portes de Fer dominée par les Beni Abbas dont les Mokrani étaient les chefs. - La région du Sud, dominée par les Douaouda à la tête desquels il y avait les Bou Okkaz, puis les Ben Gana imposés par les Turcs sous Ahmed et Salah Bey. Alors que les villes de garnisons sont gouvernées directement par le kaïd el asker, chaque région est gouvernée par un cheikh ou khalife, désignés par le bey, choisis parmi les anciennes familles possédant déjà autorité sur les populations, mais dont les pouvoirs militaires et administratifs dont ils disposaient, furent supprimés. La province de Qacentina, telle que la possédait Hadj Ahmed, était limitée : au Nord, par la Méditerranée ; au Sud, par les déserts du Sahara ; à l'Est, par la frontière de Tunis, depuis l'Oued Souf, passant par Tébessa et à l'Ouest du Kef, jusqu'à Tabarqa ; à l'Ouest, par la chaîne des Bibans, jusqu'aux villages des Beni Mançour (Bougie et la vallée de l'Oued Sahel n'étaient pas comprises dans ce territoire) ; plus au sud, sa frontière occidentale était marquée par les petits centres de Sidi Hadjerès et de Sidi Aïssa, qui la séparaient de la province du Titteri. Ses habitants se rattachent à deux ethnies : - Les Arabes, qui habitent plus particulièrement les régions méridionales de la province. - Les Berbères : Chaouia et Kabyles. Les premiers établis dans la zone centrale ; les seconds fixés dans la partie septentrionale, sur le littoral de la Méditerranée, et aussi dans les montagnes des Babor, Tababort et Bibans. Ces populations étaient divisées en arch, ou tribus, administrées chacune par un kaïd ou cheikh, qui était nommé par le bey. La tribu se divisait en ferkas (fraction), ayant à leur tête un cheikh. La ferka se subdivisait elle même en douar (réunion de tentes rangées en cercle) et le douar en familles ou tentes. Le plus âgé du douar et le plus riche en était ordinairement le chef. Le kaïd relevait directement du bey, correspondait avec lui, recevait ses ordres et ne se trouvait en relation administrative qu'avec lui. Il faisait la police, arrêtait les malfaiteurs jugeait les différends qui s'élevaient entre ses administrés, veillait la sûreté des routes, présidait à la distribution des terres pour le labour, aidait les agents spéciaux du beylik pour la répartition de l'impôt, demeurait chargé du recouvrement, comme collecteur ; enfin, il rassemblait les cavaliers de la tribu et marchait à leur tête, lorsqu'on les appelait sous les drapeaux. Il était aidé dans ses fonctions par un taleb ou kateb (secrétaire), par un bach mekahéli et par sa zmala. Il avait sous ses ordres, les cheikhs des ferkas de la tribu. Dans la tribu douaouda, où une aristocratie puissante, n’aurait pas acceptée pour chef un étranger, le pouvoir été héréditaire dans quelques familles rivales ou alliées et, dans ce cas, le chef de la tribu conservait le titre de cheikh. ( voir la liste des fonctionnaires kaids ou cheikhs et des tribus sous leur administration dans la rubrique :Documents ) En fait, l’autorité dépendait de la puissance de la famille du kaïd et des moyens dont celui ci disposait ainsi que de l'appui de la garnison turque ou de la mehalla de l'agha quand celle ci est mise en campagne par le bey pour combattre une sédition par exemple. Les montagnes et le désert encourageaient souvent les habitants à la sédition et à s'y réfugier en cas de défaite. C’est ainsi que les beys connurent d'énormes difficultés à les gouverner et à faire rentrer les impôts, certains d'entre eux qui osèrent pénétrer dans ces massifs montagneux ou à travers le désert y laissèrent leur vie.


je recharche des livre sur la carte historique des vrai rasse du habittan du m'sila
moha /beilo - etudiant - m'sila, Algérie

20/05/2012 - 32575

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