Algérie

«L'adhésion de l'Algérie à l'OMC n'est pas une urgence»



«L'adhésion de l'Algérie à l'OMC n'est pas une urgence»
Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui était hier l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, a évoqué plusieurs questions, notamment l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'abrogation de l'article 87 bis. En ce qui concerne l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le responsable de la centrale syndicale a indiqué que cette adhésion «n'est pas une préoccupation, et encore moins une urgence», estimant que le plus important reste la protection de l'outil de production national. «Je ne m'attarde pas sur l'OMC.Je m'attarde sur la préservation de l'outil national de production. C'est ce qui va me permettre de protéger l'économie nationale», a-t-il ajouté. L'adhésion de l'Algérie à cette organisation ne l'empêchera pas de protéger son économie sachant que «chaque pays à travers le monde entier protège son économie, les Etats-Unis en premier, les Français en deuxième position... Tous ces pays ne cessent de protéger leur économie, malgré leur adhésion à l'OMC», précisera-t-il.M. Sidi-Saïd a insisté par ailleurs sur l'importance du dialogue entre les partenaires, gestionnaires et salariés pour la relance de l'économie nationale. «Nous sommes passés du stade de la confrontation au stade du dialogue. Le dialogue c'est l'élément déclencheur de toute satisfaction, nous devons dépasser le concept de la violence pour aller vers le concept du dialogue», argue le syndicaliste.En ce qui concerne le secteur privé, l'intervenant a affirmé qu'«il ne faut pas parler de confrontation, mais de complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, ces deux secteurs ensemble vont mettre en place une synergie de création de richesse», soutient le SG de l'Ugta. «Nous devons asseoir l'économie nationale par la réhabilitation du tissu industriel national, il faut donner à l'entreprise son autorité, son acte de décision. Relancer l'industrie nationale exige de mettre en relief la production nationale, mettre fin aux importations, qui sont devenues un fléau, et apprendre aux Algériens à consommer les produits nationaux», affirme Sidi-Saïd.Sur sa lancée, l'invité de la radio s'est félicité de la décision du gouvernement en ce qui concerne la dépénalisation de l'acte de gestion. M. Sidi-Saïd a également salué les démarches lancées par le président de la République pour la protection de l'économie nationale, le remboursement de la dette extérieure et l'application de la rège 51/49%.«Le modèle adopté actuellement par le gouvernement et ses partenaires sociaux s'éloigne de tous les dogmes idéologiques privé/public», soutient le patron de la centrale syndicale.Pour M. Sidi-Saïd le concept de la privatisation est dépassé. «Ne parlons plus de privatisation car ce concept est dépassé. Aujourd'hui le 51/49% est un concept national qui commence à donner ses fruits, il faut garder ce concept, le protéger». L'invité de la rédaction a appelé à encourager la production nationale. «Nous devons nous mettre tous dans la réhabilitation de l'industrie nationale, la confortation de l'économie nationale et la mise sur pied d'instruments et d'une mécanique pour résoudre cette grande problématique qui s'appelle les hydrocarbures», dira-t-il. Indiquant que les importations peuvent avoir des impacts dangereux sur l'économie nationale, le SG de l'Ugta dira que «nous avons des produits locaux qui sont nettement meilleurs que les produits importés».Concernant la décision de l'abrogation de l'article 87 bis, M. Sidi Saïd a indiqué que «c'est le président de la République qui a pris cette décision. Le plus important c'est le principe, le 87 bis n'est plus une épée de Damoclès sur le monde du travail. Maintenant, il y a la technicité pour son application, c'est toute une démarche qui se fait tranquillement et sans aucune pression du fait que les travailleurs savent qu'il sera appliqué en mars ou en avril, qu'il y a une rétroactivité à partir de janvier 2015 et que l'application de cette démarche se fera de manière progressive».A. K.




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