«Khalifa m’a escroqué» C’était hier au tour de l’ancien directeur général d’Antinéa d’être entendu par le tribunal criminel de Blida sur la vente en janvier 2001 de sa compagnie aérienne à Khalifa... «Je me rendais compte, avec du recul, que j’ai été victime d’une escroquerie», dira Arezki Idjerouidène qui était interrogé en tant que témoin. Il soutiendra qu’il pensait que le compte ouvert à Khalifa Bank était alimenté par l’acquéreur, Rafik Khalifa, en soulignant qu’il n’avait pas pensé un seul instant qu’il était en face d’un «homme d’affaires doublé d’un escroc». «Il s’est joué de moi», lâchera-t-il déçu par son vis-à-vis. «S’il a réussi cependant à le faire c’est parce qu’il était un homme d’affaires connu et la presse en parlait tous les jours», faisait remarquer le témoin. M. Idjerouidène, qui est actuellement à la tête de la compagnie Aigle Azur (basée à Paris et présente dans 27 pays), devait se dire désolé pour les déposants en indiquant que lui-même est victime dans cette affaire, raison pour laquelle il a refusé de rembourser les 210 millions de dinars de la transaction. «Que représente alors le montant de 135 millions de DA figurant sur l’acte», a demandé la présidente du tribunal, la juge Fatiha Brahimi, au témoin qui répondit que «c’était le montant du capital de la compagnie» en enfonçant encore le notaire Rahal Omar (accusé), en lui imputant la responsabilité de n’avoir pas porté le montant de la vente sur l’acte. De plus, soulignera le témoin, Rafik Abdelmoumène Khalifa ne lui aurait versé que 208 millions de DA et en plusieurs tranches. La juge a appelé ensuite l’accusé Omar Mir, ex-DG de l’agence de Chéraga, qui a reconnu avoir ouvert un compte débiteur à découvert, alimenté à partir de... l’argent des déposants, alors que c’est Abdelmoumène Khalifa qui devait le payer, «avec son propre argent». Le témoin soutiendra ainsi qu’il ignorait totalement ce détail. Un détail enfin ! L’avocat de la partie civile a demandé à M. Idjerouidène si l’avion d’Antinéa fonctionnait au moment de la transaction, ce qui a été pris par le témoin comme «des accusations graves». La juge est alors intervenue pour rappeler que... «la question ne figurait pas dans le procès».
Posté Le : 11/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com