Algérie

L'actu du monde arabe


- Iran
Des affrontements ont éclaté hier dans le centre de Téhéran entre manifestants de l’opposition et forces de l’ordre qui sont  intervenues pour disperser des rassemblements, a rapporté l’AFP, citant un site d’opposition réformiste. Ces affrontements ont eu lieu notamment autour de l’université de Téhéran, selon la même source. Ils se sont produits alors que les forces de l’ordre, massivement déployées dans la capitale, tentaient d’empêcher plusieurs rassemblements, selon le site qui fait état d’un «grand nombre de manifestants». Au moins cinq personnes ont été arrêtées, selon un autre site d’opposition. Plusieurs sites d’opposition ont appelé les partisans de l’ancien Premier ministre, Mir Hossein Moussavi, et de l’ancien président du Parlement, Mehdi Karoubi, à manifester pour réclamer la libération des deux leaders de l’opposition réformatrice. Cette manifestation, la troisième en deux semaines, a été interdite par les autorités. Les correspondants de la presse étrangère ne sont pas autorisés à couvrir les manifestations sur place.   - Bahreïn
Des milliers de manifestants ont de nouveau marché, hier, dans les rues de la capitale Manama, affirmant l’unité nationale du petit royaume de Bahreïn où les communautés sunnite et chiite se côtoient, a indiqué l’AFP. Depuis le 14 février, des manifestations exigent un changement politique dans cet archipel gouverné par une dynastie sunnite, au pouvoir depuis plus de 200 ans. «Nous sommes tous frères, sunnites et chiites», ont scandé les manifestants, en majorité chiites, qui ont défilé du quartier de Salmaniah vers le centre de Manama. L’opposition, dominée par les formations chiites, a jusqu’ici refusé d’engager un dialogue national proposé par le roi Hamad Ben Issa Al Khalifa, demandant en préalable la démission de tout le gouvernement.
Des manifestants qui campent depuis des jours sur la place de la Perle, dans le centre de Manama, ont des exigences plus radicales et veulent la chute   de la dynastie des Al Khalifa. Cette lignée sunnite règne sur un royaume de 1,2 million d’habitants dont la moitié sont étrangers. La population autochtone est majoritairement chiite. Cette révolte inquiète les Etats-Unis dont la Ve flotte a son quartier général à Manama et qui redoutent l’éventuelle influence de l’Iran, une théocratie chiite, dans ce royaume voisin de l’Arabie Saoudite. Toutefois, les Arabes chiites se tournent plus volontiers vers le clergé irakien, dominé par l’ayatollah Ali Sistani qui ne prône pas la prédominance des religieux sur les politiques, que vers le clergé iranien. «Nous défilons pour affirmer l’unité entre les chiites et les sunnites à Bahreïn», a déclaré cheikh Mohammed Habib Al Muqdad, un des 25 militants accusés de terrorisme et graciés récemment par le roi.   - Oman
Des blindés ont dispersé hier à Sohar, à 200 km de la capitale Mascate, des manifestants bloquant le port et une route menant à Mascate, selon l’AFP. Alors que des petits rassemblements ont eu lieu dans d’autres villes d’Oman pour réclamer notamment des emplois et des hausses de salaire. A Salalah, quelque 200 personnes ont manifesté devant le bureau du gouverneur de la province méridionale du Dhofar, réclamant une majoration des salaires et des prestations sociales, selon des témoins. Dans l’oasis de Buraïmi (nord), près de la frontière avec les Emirats arabes unis, une centaine de personnes ont également manifesté, réclamant notamment du travail, selon des habitants.    
- Tunisie
Deux chefs de l’opposition tunisienne se sont retirés hier du gouvernement de transition, contribuant à son affaiblissement, alors que le mouvement islamiste Ennahda a obtenu sa légalisation. Il s’agit des ministres tunisiens de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ahmed Ibrahim, et du Développement régional et local, Ahmed Néjib Chebbi. Ils étaient les seuls représentants de l’opposition dans ce cabinet.
Ahmed Ibrahim, chef du parti Ettajdid, ex-parti communiste, a indiqué à l’AFP avoir «la conviction qu’il pourrait mieux servir la révolution en étant en dehors du gouvernement». «J’annonce ma démission en raison de l’hésitation et du flou qui ont marqué l’action du gouvernement de (Mohammed) Ghannouchi», a déclaré Néjib Chebbi, dirigeant du Parti démocratique progressiste (PDP), lors d’une conférence de presse.
Le ministre auprès du Premier ministre tunisien chargé des réformes économiques et sociales, Elyes Jouini, a également démissionné le même jour du gouvernement de transition. Deux ministres ont déjà démissionné lundi, au lendemain de la démission du Premier ministre Mohammed Ghannouchi, aussitôt remplacé par Béji Caïd Essebsi. Il s’agit de Mohamed Nouri Jouini qui détenait le portefeuille de la Planification et de la Coopération internationale, et de Mohamed Afif Chelbi à l’Industrie et la technologie, qui avaient fait partie du dernier gouvernement Ben Ali.
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