Algérie

L’actrice Fettouma Ousliha à La voix de l’Oranie



«Je veux porter à l’écran un scénario laissé par mon défunt mari» Fettouma Ousliha est connue pour avoir été, pour le cinéma algérien, l’un des visages féminins les plus vus dans les productions des années soixante-dix. En 1979, elle reçoit le Prix d’interprétation féminine dans les Journées cinématographiques de Carthage pour son rôle dans le film «Premier pas» de Bouamari. Lequel réalisateur, aujourd’hui disparu, avait été son époux. Et c’est en marge du Taghit d’or, que la voix de l’Oranie l’a rencontrée... - La voix de l’Oranie: Parlez-nous, Madame, de votre présence à Taghit. - Fettouma Ousliha: Si je me trouve ici, c’est parce que j’ai eu l’honneur d’être désignée en tant que membre du jury du Taghit d’or, présidé par Si Rachid Soufi et aux côtés de Mina Kessar, Jamila Talbaoui et Mustapha Bendhina. - Comment avez-vous entamé votre carrière d’actrice de cinéma? - «Le charbonnier» de Bouamari a été mon premier film. D’ailleurs, c’était aussi le premier film de Bouamari en tant que réalisateur. Après «Le charbonnier», j’ai tourné dans «L’opium et le bâton» de Ahmed Rachedi, au côté de Jean-Louis Trintignant, Marie José Nat, Jean-Claude Berg, Rouiched, Mustapha Kateb et Sid Ali Kouiret. Je tenais le rôle de la femme de Rouiched. Puis j’ai joué dans «L’héritage» et «Le refus» de Bouamari. En 2006, j’ai fait «Barakate» de Jamila Sahraoui. Ma toute dernière apparition a été dans le film «Le dernier des fous» de Laurent Achard, un cinéaste français. - Quel est le film que vous considérez comme étant le plus déterminant de votre carrière? - Sans conteste «Le charbonnier». D’abord parce que c’est mon premier film. Ensuite, c’est pendant le tournage de ce film que nous nous sommes connus Bouamari et moi et nous nous sommes mariés. Ce film a montré les capacités de Bouamari dans le domaine de la réalisation. - Et votre meilleur rôle... - Incontestablement, mon rôle dans «Le charbonnier». C’est un rôle qui valorise la femme en montrant son émancipation. C’était un éclairage sur le rôle de la femme au côté de l’homme. Le film parlait de la recherche de l’équilibre entre les deux. - On dit que vous êtes en passe de devenir réalisatrice... - C’est vrai. Je veux porter à l’écran un scénario qu’a laissé mon défunt mari. Il tenait à le réaliser lui-même mais, le destin en a décidé autrement. Je le réaliserai en hommage à Bouamari. Il disait à ses filles Djézia et Moufida voilà ce que je vous laisse. Je le réaliserai avec leur participation. Son titre est «Le mouton». - A propos du Taghit d’or du court-métrage, quelles sont vos impressions? - C’était une très bonne initiative et je félicite la fondation du Fennec d’or et les organisateurs. C’est une très bonne initiative surtout pour les jeunes réalisateurs qui donnent de l’espoir. Ce festival leur donne l’occasion d’aller de l’avant. Nous avons découvert des jeunes réalisateurs qui ont beaucoup de talent et ce festival vient à point pour les sortir de l’anonymat. Il y’en a qui ont dépensé leur temps et leur argent; je leur souhaite beaucoup de réussite Inchallah. - Et le choix de Taghit comme berceau du festival? - Un choix génial. Sincèrement, c’est un bon choix. Surtout, lorsque je suis arrivée, j’ai vue le ksar de Taghit. Oh! la la! c’est formidable. Il m’a rappelé beaucoup de souvenirs. Notre pays est beau. - C’est votre première visite? - C’est la deuxième fois. Nous sommes venus Bouamari et moi à Taghit il y’a 25 ans. C’était juste après le tournage de «L’héritage» à Biskra. - Comment avez-vous trouvé Taghit 25 ans après? - Très très bien, beaucoup de progrès. Je vois devant moi des jeunes filles journalistes. C’est formidable çà. Taghit est un très beau coin et puis en tout les cas je vous le dis franchement, je souhaite construire une maison à Taghit et m’y installer. Notre pays est beau; que Dieu nous le protège et le fasse prospérer. Entretien réalisé par Messaoud Ahmed


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