Hôtel cherche clients...
Le P-DG du groupe HTT (hôtellerie, tourisme et thermalisme) a indiqué que ça devient une situation difficile à gérer que ce soit pour le public ou pour le privé.
L'impact du mouvement populaire qui a débuté le 22 février dernier, n'a pas été sans conséquences sur le secteur du tourisme.
En effet, l'activité touristique a connu ces dernières semaines une baisse conséquente, soit une régression de 85% comparativement à l'année précédente, à la même période. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier, le P-DG du groupe HTT (hôtellerie, tourisme et thermalisme), Lazhar Bounafaâ lors de son intervention à la Radio nationale. «Ça devient une situation difficile à gérer que ce soit pour le public ou pour le privé parce qu'on parle de capacités nationales», a-t-il souligné. Ce dernier a en outre relevé que plusieurs réservations dans des hôtels, notamment pour les rencontres devant être organisées, ont été annulées, et ce, jusqu'au mois de décembre prochain. Il ajoutera encore qu'un grand hôtel situé dans une grande ville n'a reçu aucune réservation depuis plus d'un mois. Il a également soutenu que les derniers événements survenus depuis trois mois en Algérie ont eu des effets néfastes sur l'activité touristique au niveau de la fréquentation des hôtels et autres infrastructures touristiques. Il faut souligner que les autorités avaient affiché une volonté sans faille de remettre debout le tourisme algérien longtemps en léthargie, sachant que les potentialités ont toujours existé, mais n'ont jamais été mises à profit. Ces trois dernières années, les appels à l'investissement dans ce domaine-là se sont multipliés. Dans ce sillage, Lazhar Bounafaâ a tenu à rappeler que le secteur du tourisme représente aujourd'hui 2,5% du produit intérieur brut (PIB). Il fait encore remarquer qu'il était à 0,8% il y' a de cela à peine trois ans. Il estime par conséquent que l'attractivité du tourisme en Algérie est lente à se révéler, mais que toutefois, des progrès ont été faits dernièrement. Le directeur du groupe HTT a par ailleurs insisté sur le fait qu'il ne faut surtout pas comparer l'activité touristique algérienne avec celles de nos pays voisins (Maroc, Tunisie). «Chaque pays a son modèle» dira-t-il en précisant que l'Algérie n'a en moyenne que deux millions de touristes, tandis que pour ces pays là, elle tourne autour de 10 millions chaque année. Il a encore soulevé que sur les 2 millions de touristes algériens, «600.000 sont des Algériens résidant à l'étranger». Pour le reste «il s'agit de personnes qui viennent de pays voisins dans la matinée pour repartir le soir».
Ce qu'on peut dire, c'est que les temps s'annoncent rudes pour le secteur du tourisme, dans la mesure où à l'approche de la saison estivale, la mobilisation populaire ne fait que se renforcer de semaine en semaine et cette dynamique est partie pour un bon moment encore, du moins pas avant le mois de juillet prochain. Dans un contexte de changement politique et social, les touristes étrangers et même Algériens qui résident ailleurs que dans leur pays, ne seront certainement pas très nombreux cet été, dans les lieux de détente et autres structures touristiques.
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Posté Le : 26/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Massiva ZEHRAOUI
Source : www.lexpressiondz.com