Algérie

L’activité artisanale à l’heure des bilans



L’autosatisfecit de Benbada Depuis la mise en œuvre du plan d’action pour une relance effective des activités artisanales, adopté par le gouvernement en juin 2003, et jusqu’à juillet 2007, près de 117.000 activités et un peu plus de 233.000 emplois ont été créés, presque la moitié de ce qui a été fait jusqu’ici. De passage au forum d’El Moudjahid, le ministre des PME et de l’Artisanat a dressé un bilan exhaustif du métier de l’artisanat, considéré des années durant comme étant le parent pauvre du secteur des PME. Il a fallu quatre bonnes années pour tirer les premières conclusions de son évolution. Accompagnée par le BIT, l’industrie artisanale a fait un long chemin en matière de formation. Parmi les principales actions réalisées, on citera la mise en selle de 48 formateurs dans l’artisanat et 29 inspecteurs pour encadrer les 1.417 porteurs de projets («comment créer son entreprise») ainsi que les 3.713 artisans. Sur la même lancée, une cinquantaine de professionnels dans le domaine de la bijouterie, la poterie, le cuir, la céramique et la tapisserie (estampillage) activent dans ce segment. Pour sa part, l’Assemblée permanente des chambres artisanales françaises a encadré quelque 1.300 artisans algériens. Selon Mustapha Benbada, l’expérience de l’UE est très bénéfique avec le lancement prochain de 15 opérations pilotes appelées SPL (systèmes de production locaux), un outil de développement intégré qui encouragera les filières productives ancrées sur le même territoire, soit dans la tapisserie, la bijouterie, la menuiserie, la sellerie ou autres. Ainsi, les efforts de développement sectoriel seront focalisés sur les métiers manuels à fortes connotations économiques. En plus, onze nouvelles chambres artisanales s’ajouteront incessamment aux vingt chambres déjà existantes. En tout, le ministère de la PME et de l’Artisanat a assuré pas moins de 70 recyclages ainsi que des formations à distance au profit des artisans. Pour donner du punch et un certain dynamisme à toutes ces activités, le département de Benbada, sous le parrainage du président de la République, compte instaurer le 9 novembre de chaque année, une Journée nationale de l’artisanat placée, cette année, sous le slogan: «Authenticité et innovation». S’agissant des PME, Benbada a recensé plus de 284.000 unités privées créées, 711 PME publiques et 112 activités artisanales. Les PME privées occupent la tête du peloton avec 71%, suivies de l’artisanat avec 26%. Les services, les travaux publics et le BTPH sont les secteurs dominants. A la fin juin 2007, le secteur des PME a enregistré un taux d’évolution de 9%, soit un ratio de moins de 20%, loin derrière la norme mondiale qui est de 50%. Ce qui explique, d’après lui, une propension de l’emploi non déclaré. Pour pallier cette situation, le gouvernement a mis en place des incitations fiscales et des bonifications en faveur des pourvoyeurs d’emplois. Quant au dispositif de soutien, 212 garanties ont été accordées par le FGAR depuis le 12 septembre. En conclusion, le Premier responsable du secteur des PME et de l’Artisanat souhaite l’implication des entreprises privées dans le microcrédit pour financer les activités artisanales longtemps délaissées, avec le soutien du fonds d’investissement et du capital-risque qui viennent conforter la PME dans sa quête de financement.


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