l’acier plat entre en production Tosyali : la carte gagnante

Publié le 29.05.2024 dans le Quotidien l’Expression

Cette nouvelle usine contribuera à renforcer la production sidérurgique nationale et le potentiel d’export.
L’essor du secteur de l’industrie amorcé.
C‘est une bonne nouvelle pour le secteur de l'industrie métallurgique, sidérurgique, automobile, navale, électrique, électroménagère et électronique et même dans le bâtiment et autres secteurs non moins importants. La nouvelle usine de production d'acier plat du complexe sidérurgique de Tosyali vient d'entrer en service, apprend-on auprès du groupe algéro-turc. Une nouvelle chaîne de production qui est à même de renforcer le taux d'intégration économique et de renforcer la valeur ajoutée nationale, surtout dans la perspective de déploiement continental et autres.
L'annonce de la mise en service de cette nouvelle usine a été faite par les responsables du groupe Tosyali Algérie, via un communiqué publié avant-hier. Selon les informations fournies sur le site du groupe, le lancement de cette usine de production de l'acier plat, annoncé depuis plus d'une année déjà, intervient conformément aux prévisions de la première phase de ce projet. Selon les mêmes sources, l'usine atteindra sa pleine capacité de production au courant du second semestre de l'année 2024. L'entrée en service de cette nouvelle usine contribuera, selon les responsables de Tosyali, à renforcer la production sidérurgique nationale, pour répondre également aux besoins nationaux en acier plat et renforcer le potentiel exportateur de Tosyali. «La contribution de Tosyali Algérie à l'intégration industrielle de l'Algérie et à l'augmentation des revenus d'exportation hors hydrocarbures sera significative», ajoute-t-on dans ce communiqué. Dans une première phase, on croit savoir que l'usine en question développera une capacité de production annuelle de 3 millions de tonnes d'acier, avant d'atteindre sa pleine capacité, vers la fin de l'année en cours. Avec des perspectives de porter les postes d'emploi dans le complexe Tosyali jusqu'à 6 500 travailleurs, moyennant un investissement global pouvant atteindre les 150 millions de dollars, selon les responsables du groupe algéro-turc. Avec cette perspective, l'Algérie économisera plus de 60 millions de dollars par an, croit-on savoir. Cela, sans compter la revue à la hausse du chiffre d'affaires de Tosyali, qui devra dépasser le cap des 800 millions de dollars par an. Il reste à souligner que cette nouvelle unité de Tosyali, très attendue au demeurant, produira différents types d'acier de haute qualité tels que l'acier plat, l'acier laminé à chaud et à froid, galvanisé. Ce qui devrait concourir à augmenter le taux d'intégration dans les secteurs de l'automobile et de l'électroménager, en cours d'implantation dans le pays. Les performances du groupe qui vont crescendo, restent conformes aux objectifs de l'Algérie quant à augmenter les capacités de production, en vue de renforcer le potentiel export et faire l'économie des devises à l'importation. En effet, selon le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, les exportations en sidérurgie «ont atteint un milliard USD, l'année passée». C'est dire toute l'importance de ce secteur qui est en pleine transformation, notamment avec les performances de Tosyali, sans oublier le groupe algéro-qatari «Algerian Qatari Steel» qui a réalisé un chiffre d'affaires de 50 millions USD en 2023. L'ancien fleuron de l'industrie sidérurgique nationale, El Hadjar, qui fait l'objet d'un plan de renforcement, devrait également donner satisfaction. Pour ce qui est du groupe algéro-turc, il est important de souligner que Tosyali est en phase de réaliser des performances supplémentaires, à travers des investissements importants, notamment dans le cadre de la convention de partenariat signée avec Feraal. Le projet porte sur la réalisation d'une unité de traitement du minerai de fer à partir des mines de Ghar Djebilet dans la wilaya de Béchar. Ce qui augure d'une nouvelle phase dans l'industrie minière nationale et les perspectives d'exportation vers les marchés européens et asiatiques, entre autres.
Mohamed OUANEZAR