«Après deux
années d'application des dispositions de la loi 08/15 fixant les règles de
conformité des constructions, cette journée d'information et de sensibilisation
vise à répondre à plusieurs interrogation qui continuent à émailler son cours».
Ce sont là les
propos du directeur de wilaya de l'urbanisme, dans son allocution d'ouverture
des travaux d'information et de sensibilisation organisée, hier, au palais de
la culture Malek Haddad, auxquels ont participé, les douze P/APC de la wilaya
de Constantine, des responsables de bureaux d'études, des architectes et autres
techniciens intéressés.
Prenant la parole M. Naït Saada Makhlouf,
directeur central au ministère de l'Urbanisme et de la Construction, soulignera
le caractère provisoire de cette loi à laquelle, dira-t-il, «il ne reste que
trois années de validité.» Et de poursuivre «en ce sens elle vise d'abord à
mettre fin à l'anarchie urbanistique qui distingue les constructions dans nos
villes, en donnant un délai de cinq années pour mettre en conformité les
bâtisses déjà réalisées et en interdisant toutes autres dans le futur, sans
autorisation de construire». Mais l'état en exigeant cela, a pris sur lui de
réaliser sa part en matière de mise à niveau, des quartiers et cités qui ont
été édifiés à la va vite et qui manquent de certaines structures
d'accompagnement. Les programmes d'amélioration urbaine, initiés depuis
quelques temps déjà, s'inscrivent dans ce cadre, et Constantine a eu un budget
de pas moins de six milliards de DA, pour améliorer le cadre de vie en
entreprenant des actions de réfection des rues, des réseaux d'AEP, ceux de
l'assainissement extérieur, de l'éclairage etc. Quoi qu'il en soit, il est
impératif de mettre le holà à la pagaille urbanistique qui caractérise nos
cités et impliquer toutes les parties concernées. Et les objectifs de la loi
08/15, se résument grosso modo à trois points. Le premier a trait à
l'achèvement des constructions en cours et qui ont tendance à s'éterniser et qui
doivent être régularisées. Bien sûr il s'agit, précise-t-il, de l'achèvement
des façades et des aménagements extérieurs. Les autres points concernent la
conformité au milieu considéré, par exemple des immeubles en milieu urbain et
des bâtisses à un étage avec des dépendances à la campagne. La conformité
d'utilisation et d'exploitation, si la construction est prévue pour servir de
logement, elle ne doit être transformée en un atelier, qui relève plutôt d'une
zone industrielle. L'autre exigence de conformité et qui constitue une
nouveauté, selon le conférencier, a trait à l'esthétique urbaine.
En effet, le texte de loi impose de tenir
compte de la cohérence du paysage urbanistique et du respect de l'environnement
en s'inscrivant dans son esthétique d'ensemble. En tout état de cause,
conclut-il, le maire qui doit délivrer les autorisations de construire, se doit
avant de les signer, de vérifier scrupuleusement que le dossier ne manque ni
d'acte de propriété, ni d'acte de lotir, ni de certificat de conformité etc.
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Posté Le : 29/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com